Au travers de toute la bande sahélo-saharienne, la section d'ouverture d'itinéraire piégé (SOIP) sécurise les trajets empruntés par les convois de la force Barkhane face à la menace que représentent les engins explosifs improvisés (EEI). La SOIP a récemment sécurisé la trace d’un convoi sur un itinéraire réputé dangereux entre Gao et Ménaka.
Mi-juin, sur la RN 17 puis la RN20 entre Gao et Ménaka, le convoi de la force Barkhane passe sur une piste sécurisée : celle tracée par la section d’ouverture d’itinéraire piégé (SOIP). Cette section sert à sécuriser un axe bien défini, vérifier la présence ou non d’objets explosifs et dangereux, ou le dépolluer afin de permettre au convoi logistique de progresser en totale sécurité. Pour mener à bien sa mission, la SOIP possède aujourd’hui un atout majeur : le système d’ouverture d’itinéraire piégé (SOUVIM).
« S’il y a détection, nous devons appliquer des règles bien précises allant de la confirmation de présence d’un EEI au contrôle final de la dépollution en passant par l’alerte qui doit être transmise à tous les véhicules du convoi. L’étape de la confirmation de la présence d’un objet explosif est vitale avant de lancer la procédure. Cette confirmation se fait avec un groupe du génie ou le cas échéant avec du matériel plus spécifique tel que le BUFFALO qui peut gratter légèrement la terre avec sa caméra et son bras télescopique afin de confirmer la présence d’un engin explosif ou non » indique l’adjudant Pierre, chef de la SOIP.
L’action de sécurisation de la voie est initiée par la SOIP, puis en cas de détection d’objet identifié à risque, la zone est dégagée de tout véhicule ou personnel. Le groupe génie ou l’équipe de spécialistes explosive ordnance disposal (EOD) présente dans le convoi intervient sur l’objet afin de le neutraliser. Une fois l’itinéraire sécurisé, le convoi peut reprendre sa route. « Si une intervention devait être réalisée, la priorité serait aux EOD qui sont formés à intervenir et récolter des informations concernant les EEI. Si en revanche il n’y avait pas d’EOD, ce qui est plutôt rare, c’est nous, le groupe génie, qui interviendrions et détruirions sur place l’EEI avant d’autoriser la reprise de la progression en lien avec le chef du convoi » explique l’ADJ Pierre.
Garante du rythme et de la sécurité du convoi, la SOIP aura effectué une trace en toute sécurité jusqu’au retour des soldats du groupement tactique désert logistique (GTD-Log) « Chambure » sur Gao.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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