Le Groupement tactique désert Intervention et partenariat de combat (GTD IPC) Douaumont a été engagé avec deux compagnies des Forces armées maliennes (FAMa) de Gossi et de Bourem, durant plusieurs jours dans la forêt de Serma. Militaires français et maliens ont mené des missions de reconnaissance dans l’ouest du Gourma malien, zone d’action où le minage est le mode d’engagement privilégié de l’ennemi.
Le dimanche 9 mai 2021, alors que les partenaires commençaient à pénétrer dans la forêt de Serma, une première détonation d’un Engin explosif improvisé (EEI) a retenti, heureusement sans toucher les militaires de la Force Barkhane. Cet incident n’était que le premier. Durant cette opération, les partenaires ont été confrontés à sept incidents d’EEI, soit presque un incident par jour. Une attaque a eu lieu contre les FAMa. Deux engins ont explosé à proximité des unités en déplacement. Quatre EEI ont été découverts puis détruits par la Force. À chaque fois, sans dommages.
Si lors de la fouille minutieuse de la forêt, les fantassins ont découvert du matériel appartenant à des GAT (munitions, explosifs, câbles électriques, protections balistiques, tenues de combat, carburant et motos), il semble que la forêt de Serma ne soit plus un plot logistique majeur des Groupes armés terroristes (GAT) mais qu’une forte menace d’EEI persiste.
Ce qui n’est pas le cas du village de Serma, seul hameau au sud de la forêt où les partenaires ont pu concrètement mesurer la présence des GAT dans le secteur. Alors qu’ils fouillaient une zone boisée à proximité du village, les fantassins du GTD IPC ont été pris à partie par deux hommes armés. La riposte puissante de la Force a mis en fuite les terroristes, qui ont profité du terrain favorable pour s’exfiltrer. Ces groupes armés préfèrent souvent se dissimuler face à un tel déploiement de militaires.
Cette semaine d’action en forêt de Serma a surtout permis de rassurer la population locale en réaffirmant la volonté des Forces armées maliennes et de la Force Barkhane de lutter contre les GAT et de conserver leur liberté d’action.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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