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BARKHANE : Suite du sommet de Pau

Mise à jour  : 06/02/2020

Dans une logique d’approche zonale en Bande Sahélo-Saharienne, la force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma — grande comme un quart du territoire métropolitain français. L’action de Barkhane s’inscrit dans une approche globale en étroite collaboration avec les acteurs politiques, diplomatiques et économiques du Sahel.

A l’occasion du Sommet de Pau, les dirigeants du G5 Sahel ont réaffirmé l’importance et la nécessité de l’opération Barkhane pour la stabilité du Sahel.  En conséquence, à la demande du président de la République, les Armées vont accentuer leur effort dans la lutte contre les groupes armés terroristes, effort qui se concentrera dans la région dite « des trois frontières ».

En complément des renforts annoncés à l’occasion du sommet de Pau, constitués actuellement de 220 militaires du 2ème REP en provenance des FFCI, ce sont près de 400 militaires qui seront déployés progressivement dans les prochaines semaines. Ils viendront pour l’essentiel densifier deux groupements tactiques désert et les groupements « logistique », et « transmission ».  Des véhicules supplémentaires vont également être déployés : une trentaine de blindés légers, une trentaine de blindés lourds et une vingtaine de véhicules logistiques

Ainsi, la France déploiera bientôt près de 5100 militaires au sein de l’opération Barkhane.

Cette adaptation constitue un effort important pour les Armées françaises. Constituée en grande partie d’unités directement employables sur le terrain, elle est nécessaire pour accentuer la pression sur les groupes armés terroristes qui agissent dans le Liptako-Gourma, en particulier l’EIGS, à travers des opérations menées conjointement avec les forces des pays du G5 Sahel. Il s’agit de mettre ces groupes à portée de nos partenaires, de lutter contre leur emprise sur la population sahélienne, mais aussi de contribuer à la progression des forces locales à travers un véritable partenariat de combat.

La nature et les missions de ces effectifs complémentaires sont amenés à évoluer au cours du prochain semestre, afin de préparer notamment l’accueil des partenaires européens engagés dans la TF Takuba, mais également pour participer à la construction de la « Coalition pour le Sahel ».

Par ailleurs, dans ce cadre, Barkhane travaille activement au renforcement de la coordination entre sa chaîne de commandement, et celles des forces partenaires intervenant dans la région des « trois frontières », en particulier la force conjointe G5 Sahel.

Une structure dédiée va être mise en place dans les prochains jours à Niamey, à proximité du poste de commandement du fuseau Centre de la force conjointe. Intégrant des officiers de liaison des différentes forces impliquées, elle permettra de coordonner et de synchroniser les actions dans les domaines du renseignement, de la planification et de la conduite, et d’améliorer les délais de réaction en cas d’alerte.

De son côté, le poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) de l’opération Barkhane, stationné à N’Djamena, a d’ores-et-déjà intégré début février trois officiers de liaison, burkinabè, malien et nigérien, issus de la force conjointe du G5 Sahel (FC G5S).

Leur mission est double. En planification, ils participent à la synchronisation des plans pour obtenir des effets complémentaires sur le terrain. En conduite, ils contribuent à améliorer le suivi tactique des opérations et à assurer le partage d’informations spécifiques.

Ce mécanisme de coordination des commandements, prémices de la Coalition pour le Sahel annoncée au Sommet de Pau, n’est pas un organe de fusion des chaînes de commandements. Celles-ci ont et vont garder leurs caractéristiques propres : ainsi, si Barkhane est la seule force capable d’intégrer les contributeurs extérieurs au Sahel, et notamment la TF Takuba, la force conjointe est la seule qui puisse assurer le commandement d’unités des forces locales, et qui a vocation à rester en BSS.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupera bientôt environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense