BARKHANE : Soutenir les unités engagées en opération, un réel défi

La mission conduite par les militaires du groupement tactique logistique « Mostaganem Fribourg », issus du 503e régiment du train de Nîmes, et du bataillon de commandement et de soutien, de la brigade franco-allemande de Müllheim, s’est déroulée en trois phases distinctes.

En amont du lancement de l’opération, la première a consisté à ravitailler la base avancée de Ménaka.

La seconde phase a été celle du soutien direct de la conduite de cette opération, avec une particularité : le sous-groupement logistique 2 évoluait alors sous les ordres du groupement tactique « Bir-Hakeim ».

La troisième et dernière phase menée par le capitaine Adrien et ses hommes a été la réalisation des mouvements retour ainsi que le désengagement de l’unité, avec de nouveau un réapprovisionnement de la base avancée de Ménaka.
Ces trois phases sont complémentaires et indispensables à la conduite de l’opération du groupement tactique « Bir-Hakeim ».

La deuxième a été la plus exigeante pour le sous-groupement. Pas moins de sept raids logistiques ont été nécessaires pour soutenir l’ensemble des unités déployées dans la zone en question. Cette séquence représente 1650 kilomètres parcourus, 53 tonnes d’eau, 7 tonnes de rations et 67 mètres cube de carburant acheminés sur les différentes positions à ravitailler. Le tout dans des conditions particulièrement éprouvantes pour les véhicules et pour les hommes résume le capitaine Adrien qui insiste sur le véritable « défi » permanent que constitue cette mission.

Au-delà de la composante transport nécessaire au soutien, le convoi était systématiquement guidé par une unité d’escorte en charge d’identifier les axes praticables. Pour le capitaine Adrien, le défi était de s’adapter à la manœuvre du groupement tactique « Bir-Hakeim ». Il précise : « Au même titre que le groupement tactique, cette opération était une mission majeure pour nous aussi. De plus nous devions intégrer l’action de notre unité logistique avec celle d’une unité de cavalerie ! ».

Alors que ses hommes reconditionnent leur matériel et leurs véhicules, le capitaine Adrien, -projeté pour la troisième fois au sein de l’opération Barkhane-, s’attèle déjà à la préparation de sa prochaine mission.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.