BARKHANE : Sergent-chef Jean-Christophe, mécanicien du désert.

Son parcours

Le sergent-chef Jean-Christophe s’est engagé dans l’armée de Terre en 2003. Jusqu’en 2008 il sert en compagnie de combat au sein d’un escadron d’éclairage et d’investigation où il occupe les fonctions de pilote de véhicule blindé léger ou encore de tireur mitrailleuse 12,7mm. Promu sous-officier après avoir été reçu à Saint-Maixent et for d’un diplôme civil de mécanique générale, il effectue un changement de spécialité, A l’issue de sa formation, il sert pour la première fois dans la maintenance lors de son séjour en Guyane au 9^e RIMa. Il rejoint ensuite le 1^er RIMa avec lequel il sera engagé en 2013 au Mali lors du déclenchement de l’opération Serval.

En 2015, il sert en Côte d’Ivoire, théâtre sur lequel il avait déjà été projeté à deux reprises dans le cadre de l’opération Licorne. Au sein de son régiment, le sergent-chef Jean-Christophe appartient à la cellule conduite de la maintenance.

Une mission, soutenir au quotidien les unités de combat en veillant à une qualité technique du groupement

Pour mener à bien ses responsabilités de chef d’atelier, le sergent-chef Jean-Christophe a deux marsouins sous ses ordres : le caporal-chef de 1^ere classe Christopher, -spécialiste des moyens de dépannage-, et le caporal Simon, mécanicien.

Pour ces trois militaires de la force Barkhane, la mission consiste à soutenir au quotidien les unités de combat, sur la base avancée comme sur le terrain. Sous l’œil attentif de la conduite de la maintenance du groupement « Bir Hakeim », le sergent-chef Jean-Christophe et ses hommes effectuent les visites et les réparations de la soixantaine de véhicules présents sur la base.

L’objectif est clair : maintenir la disponibilité technique opérationnelle du groupement.

Déployés à 600 kilomètres de Gao, ces derniers doivent palier le difficile approvisionnement en pièces de rechange par une grande adaptabilité. Le sergent-chef Jean-Christophe s’attache tout particulièrement à transmettre à ses subordonnés ce savoir-faire hérité de la maintenance de terrain qui fait la force et l’efficacité des ELI.

L’action de formation du sergent-chef Jean-Christophe au sein de la base avancée ne se limite pas aux soldats sous son commandement. Au quotidien, il sensibilise les pilotes et les chefs de groupe aux bonnes pratiques à mettre en œuvre pour affronter les conditions difficiles de cette région reculée du Mali. La bonne prise en compte de ses conseils par ce premier échelon permet de limiter significativement les pannes rencontrées par les unités.

Bien préparés pour cette opération extérieure, les trois spécialistes de l’ELI sont régulièrement engagés sur le terrain.

Au-delà de leur qualité de soldat, la maîtrise des moyens de dépannage du caporal-chef Christopher constitue un atout majeur pour intervenir sur des véhicules qui auraient subi un incident ou une panne. Ainsi, lors d’une double crevaison d’un véhicule de l’avant blindé, due à l’abrasivité des pistes caillouteuse, l’intervention de l’équipe a permis au convoi de repartir en moins d’une heure, limitant l’impact de cet incident sur le bon déroulement de la mission et son exposition à la menace des groupes terroristes.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.