Du 29 au 31 janvier, le groupement tactique désert « Acier » a mené une manœuvre aéroterrestre, sous la forme d’une opération « coup de poing » au sud de Gao, sur la rive ouest du fleuve Niger, en coopération avec les forces armées maliennes. Ce mode d’action permet à la force Barkhane d’agir vite et loin, tout en créant de l’incertitude chez les groupes armés terroristes.
Les unités françaises et le détachement des forces armées maliennes avaient pour mission de reconnaître un village et ses environs dans la région sud de Gao, au sein duquel des pressions ponctuelles des groupes armés terroristes sur la population étaient avérées. Pour cette opération, la force Barkhane a mis en œuvre un mode d’action réactif combinant manœuvre aéroterrestre et déploiement de forces par voie routière. La simultanéité de l’action a nécessité une coordination fine, incluant les partenaires maliens.
L’effort tactique a été mis sur la surprise en s’appuyant sur les hélicoptères français CAÏMAN et danois MERLIN pour la mise en place d’une partie des unités aux ordres de son capitaine. Ce dernier précise que « la manœuvre aéroterrestre permet de s’affranchir de certaines difficultés du terrain, notamment des coupures humides ou des axes non carrossables. Notre rapidité de mise en place peut nous permettre d’atteindre des îles ou d’autres points reculés au sein desquels les groupes armés terroristes peuvent maintenir plus facilement une forme de terreur sur la population locale ». En parallèle, le reste de l’unité a effectué une reconnaissance offensive conjointe avec les forces armées maliennes, le long du fleuve Niger jusqu’à la zone d’opération.
Les forces armées maliennes ont contribué au bouclage de la zone. Leur connaissance du milieu et leur facilité à établir le contact avec la population sont une plus-value pour la force Barkhane. Dans cette région, les groupes armés terroristes peuvent chercher à se dissimuler à l’approche des FAMa ou de la force française. Les FAMa ont la capacité à discerner rapidement parmi les habitants la présence des GAT.
Au cours de cette opération, qui contribue également à rassurer les populations locales, des points d’intérêt ont été fouillés et quelques ressources ont été saisies dans des caches, permettant l’orientation d’opérations futures. Barkhane et les forces armées maliennes opèrent ainsi en continu dans la zone des trois frontières, en combinant les modes d’action, les volumes et la nature des forces déployées, tout en agissant aux côtés des forces partenaires.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupera bientôt environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense