BARKHANE : Retour sur la prise en charge de blessés à Gao

Du 8 au 9 février, la force Barkhane est intervenue à double titre au profit des FAMa dans le Gourma ; d’une part à travers l’engagement de moyens aériens pour repousser une embuscade, et d’autre part, en prenant en charge deux soldats maliens blessés au cours de l’opération.

A leur descente de l’hélicoptère, les deux blessés ont été conduits à l’antenne chirurgicale française, où ils ont été pris en charge par des médecins français et maliens. Un partenariat qui tend à se développer : « Depuis notre arrivée sur le théâtre, nous nous efforçons de multiplier ces collaborations avec nos collègues maliens », explique le médecin chef Jérôme, directeur des secours médicaux. « De plus en plus, nous les invitons à nous accompagner dans les soins et dans les interventions, notamment au bloc opératoire, pour partager nos savoir-faire et les aider à monter en puissance ».

Chaque acteur apporte son expertise pour une prise en charge optimale : gestion de la douleur, échographies, radiographies, scanners, analyses sanguines, diagnostiques ; toutes ces opérations sont ainsi réalisées en moins d’une heure.

« Au cours des trois derniers mois, j’ai ainsi pu opérer trois soldats FAMa blessés avec mes homologues de Barkhane, » souligne le médecin Soulemane, chirurgien orthopédiste des FAMa.

A terme, l’objectif commun des forces armées maliennes comme de la force Barkhane est bien que les FAMa puissent assurer seuls la prise en charge de leurs blessés dans des structures de manière autonome.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.