BARKHANE : Rencontre avec un chef de groupe mortier de 81mm

Sur le terrain, le groupe mortier est en mesure d’accomplir des missions d’infanterie mais surtout d’appuyer l’action principale du GTD par des tirs d’obus. « C’est ce qui me plaît dans ma spécialité », explique le sergent-chef Charlie. « Notre polyvalence donne au commandant d’unité la liberté de nous employer comme il le souhaite en fonction de ses objectifs ».  

Durant cet engagement en accompagnement de la FCG5 Sahel, le sergent-chef Charlie a commandé avec succès des tirs d’obus éclairants qui ont permis à ses frères d’armes en mission de reconnaissance de nuit, de bénéficier temporairement d’une meilleure luminosité. Le sergent-chef Charlie a découvert et appris à connaître le mortier de 81 mm au gré des formations successives de pourvoyeur, d’artificier et de chargeur-tireur qu’il a pu effectuer. « Lorsque nous devons employer les mortiers, nous n’avons pas le droit à l’erreur. C’est une arme qui permet depuis quatre siècles d’atteindre des cibles masquées grâce à la trajectoire courbe des obus reposant sur un principe de fonctionnement assez simple. La mise en batterie des mortiers est toutefois assez technique et leur emploi repose sur des calculs prenant en compte plusieurs paramètres. » 

Engagé dans l’armée de Terre en tant que militaire du rang, le sergent-chef Charlie a rejoint l’école nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent quelques années plus tard pour passer sous-officier, ce qui lui a permis d’occuper par la suite la fonction d’adjoint d’un groupe mortier et d’en prendre le commandement. Actuellement en préparation du Brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre (BSTAT), il pourrait demain commander une section d’appui. Il a pour ambition d'obtenir l’Attestation de formation mortier de niveau 3 (AFA3) qui lui offrirait le statut d’instructeur dans son domaine et de référence au sein de son régiment.  

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.