BARKHANE : Relève opérationnelle des Mirage 2000

Il est encore très tôt ce dimanche matin lorsque les militaires de la 3^e escadre de chasse et de l’Escadron de chasse (EC) 2/5 Ile-de-France embarquent avec leurs mécaniciens, direction le Niger.

Pour certains, il s’agit de la première relève opérationnelle. C’est le cas pour le capitaine Thibault, pilote opérationnel au sein de l’EC 2/3 Champagne. « La semaine de relève est un moment crucial pour les opérations » explique le capitaine. « Nous nous transmettons les procédures indispensables à la continuité et à la sécurité de nos missions en Bande sahélo-saharienne (BSS) » poursuit-il.

Deux jours à peine après leur arrivée, les nouveaux chasseurs et les Navigateurs officier systèmes d’armes (NOSA) effectuent déjà leurs premiers vols d’acclimatation, pour se remémorer les spécificités de la plateforme, mais aussi pour mieux appréhender les conditions météorologiques particulièrement difficiles pour les organismes. Les mécaniciens du détachement chasse sont également rapidement à la manœuvre. « La reconfiguration des aéronefs en un laps de temps record est un véritable challenge pour nos mécaniciens spécialistes armement, avionique et vecteur qui participent à la réactivité opérationnelle. » souligne le capitaine Thibault.

Acteurs incontournables de l’opération BARKHANE, les Mirage 2000 stationnés sur la BAP de Niamey jouent un véritable rôle d’appui des actions menées sur l’ensemble de la BSS. Ils poursuivent ainsi la lutte contre les Groupes armés terroristes (GAT) en réalisant de nombreuses missions de reconnaissance, de réassurance de la Force et de soutien aérien rapproché apportant une aide précieuse aux Forces sur le terrain. Durant tout le mois de mai, les équipages chasse ont effectué pas moins d’une centaine de sorties, constituant le pilier majeur « appui-feu aérien » de la Force Barkhane.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.