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BARKHANE : Reaper et Mirage, une complémentarité essentielle aux opérations aériennes

Mise à jour  : 13/03/2020

La composante aérienne de la force Barkhane accentue son effort en zone des trois frontières, en appui des groupements tactiques déserts. A cet effet, les campagnes aériennes menées s’appuient notamment sur la complémentarité des drones Reaper et des Mirage 2000D, tout en capitalisant sur la manœuvre des capteurs de renseignement.

D’un côté, le drone MQ9 Reaper déployé en bande sahélo-saharienne depuis le début de l’opération, doté d’un armement depuis décembre 2019, est piloté par un équipage constitué de 4 quatre experts dans le renseignement, la surveillance et la caractérisation de la menace. Son atout principal est son vaste rayon d’action et sa grande autonomie.

De l’autre, le Mirage 2000D, également engagé depuis le début de l’opération Barkhane, et son équipage constitué d’un pilote et d’un navigateur, allie la force de frappe et la fulgurance propres aux chasseurs.

Ces deux aéronefs sont complémentaires et permettent de maintenir depuis les airs une pression permanente contre les groupes armés terroristes.

Pour le lieutenant-colonel Romain, chef du détachement de drone Reaper, « l’expertise des équipages Reaper dans la surveillance de points d’intérêt et dans le recueil de renseignement, couplée à la persistance de l’aéronef, permet de détecter et caractériser très efficacement les activités terroristes en zone des trois frontières. Cette capacité à observer durant plusieurs heures est un réel atout ». Les équipages des drones sont également capables de planifier et de conduire des opérations aériennes en autonomie ou en coordination avec d’autres unités. Dans ce cas précis, les équipages du drone peuvent assumer la fonction d’air mission commander.

Les Mirage 2000D, quant à eux, se voient confier des missions très variées, allant du renseignement à l’appui aux troupes au sol - qu’elles soient de la force Barkhane ou des armées partenaires – en passant par de la réassurance, voire par l’entraînement des forces partenaires comme la formation des guetteurs aériens tactiques (GATA). Mais qu’elles que soient les missions confiées, la flexibilité et la réactivité y sont permanentes car les missions peuvent être réorientées en cours d’action, en fonction de la situation sur le théâtre. Ainsi, les Mirage 2000D sont toujours en alerte et prêts à intervenir pour soutenir les troupes engagées au sol. Le commandant Pierre, chef du détachement chasse de Niamey, revient sur cette complémentarité avec les drones. « Les chasseurs n’évoluent initialement pas dans les mêmes zones d’action que les Reaper. Nous n’avons en effet pas les mêmes capteurs et de fait nous ne recueillons pas le renseignement de la même manière. Mais lorsque nous sommes engagés conjointement, nous maintenons un contact permanent avec l’équipage du drone. La réactivité des chasseurs permet d’obtenir un effet de sidération sur les GAT. »

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense