Opérations
Au mois de décembre, les éléments français de la base opérationnelle avancée (BOA) de Madama, au Niger, ont bénéficié d’un ravitaillement par voie aérienne. La maîtrise de cette procédure est en effet essentielle en cas d’indisponibilité de la piste d’atterrissage, de conditions météorologiques fortement dégradées ou de situation sécuritaire défavorable.
Un peu moins d’une heure avant l’arrivée du C130 Hercules, la section d’infanterie du détachement français débute donc son déploiement à proximité de la BOA. Quelques jours auparavant, une zone favorable avait déjà été identifiée et les coordonnées précises avaient été envoyées à l’équipe de largage du détachement de transit interarmées déployée à N’Djamena.
Dans cette phase de préparation, les rôles sont bien définis et une partie de la section se charge tout d’abord de sécuriser le secteur. Simultanément, un balisage visible du ciel est mis en place afin d’indiquer à l’aéronef le début de la zone de largage. Enfin, le chef de section et son adjoint se chargent de récupérer les données météorologiques avant de les transmettre à l’équipage de l’avion : la température, la pression de l’air, la vitesse et la direction du vent sont des données clés pour s’assurer que les colis seront effectivement livrés au bon endroit.
Quelques minutes avant l’arrivée de l’avion, la liaison radio est établie et le chef de section peut alors transmettre ses données. En l’air, l’équipage confirme la bonne réception du message : « Bien pris, largage dans une minute ! »
Au « go » du chef largeur, l’équipe à l’arrière de l’avion peut alors larguer le matériel que les soldats au sol suivent attentivement. Ce jour-là, plus de douze colis d’une centaine de kilogrammes chacun seront en effet livrés ; parmi ces colis, on trouve notamment un conteneur pour missile anti-char Milan.
Comme pour la plupart des sites ou unités isolés, la livraison par air constitue la solution la plus rapide pour ravitailler la base française de Madama, située à un peu moins de trois heures de vol de la capitale tchadienne.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
