Le 29 janvier 2019, les militaires de la force Barkhane ont pris en charge et évacué sept soldats des forces armées maliennes (FAMa), victimes d’une attaque terroriste contre leur poste situé à Tarikent, à 150 km environ au nord de Gao.
Ce jour-là, immédiatement après avoir reçu l’alerte, une patrouille d’hélicoptères composée d’une Gazelle et d’un Tigre du groupement tactique désert aérocombat (GTD-A) décolle pour réaliser les premières observations au sol et renseigner sur la situation opérationnelle dans le secteur. Une seconde patrouille Tigre relève ensuite les deux hélicoptères sur leurs positions.
Sur la base française de Gao, au même moment, le pôle médical est mis en alerte et se prépare à être mobilisé pour les évacuations médicales. Un premier hélicoptère NH90 Caïman, avec à son bord un détachement de commandos et un médecin, se pose dans le poste FAMa de Tarikent. Pendant que les commandos évaluent la situation sur le poste, le médecin Maxime fait un bilan de l’état médical des blessés. Il témoigne : « Le premier objectif était de rassembler toutes les victimes pour avoir une vision d’ensemble. L’infirmier malien sur place avait déjà réalisé les gestes de sauvetage au combat sur le soldat le plus gravement touché. Il était efficacement garrotté et perfusé ».
Peu après, un hélicoptère Caïman médicalisé et un hélicoptère Cougar avec chacun un médecin et un infirmier à leur bord prennent en charge les militaires maliens. Sept blessés sont ainsi évacués.
Sur la piste de la base de Gao, les équipes du service de santé des Armées (SSA) se tiennent prêtes. Dès leur arrivée, les blessés sont accueillis et brancardés vers le rôle 2, la structure médico-chirugicale française de la base. Sous la tente, le médecin chef des services Philippe réalise un « triage chirurgical », un acte essentiel qui vise à identifier les cas les plus graves afin de les diriger en urgence vers le bloc opératoire.
Dans l’après-midi et dans la soirée, les sept blessés évacués sont tous opérés ou soignés par les équipes françaises. Dès le lendemain, un certain nombre d’entre eux sont transférés vers la structure médicale de 1er niveau des forces armées maliennes qui prend alors le relais des militaires français.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense