Arrivé en juin en bande sahélo-saharienne, le Véhicule Haute Mobilité (VHM) vient d’être engagé pour la première fois au Mali, dans le cadre d’une opération récente.
Cette opération menée dans le Gourma a été l’occasion pour le groupement tactique n°1 (GTD-1), de tester les excellentes capacités de franchissement du VHM en milieu désertique.
Un véhicule très performant, apprécié des équipages de Barkhane
Après une première projection dans le cadre de l’opération Lynx en Lituanie, c’est désormais à Barkhane de mettre en œuvre les multiples capacités de ce véhicule d’origine suédoise disposant d’un fort potentiel de franchissement en montagne.
Il se compose en effet de deux modules chenillés unis par un système de vérins, maintenant une certaine flexibilité entre le module avant et le module arrière. Cette configuration particulière permet au VHM de gravir des pentes très raides et de franchir d’importants accidents de terrain.
D’autre part, ses larges chenilles adaptées spécifiquement au désert lui offrent une portance significative sur le sable. Il possède également des galets lui permettant d’absorber les irrégularités du terrain, une caractéristique appréciée des équipages. Par ailleurs, les différentes versions engagées au Mali qui vont du véhicule mortier au véhicule de commandement, sont toutes pourvues de mitrailleuses de 12,7 mm télé-opérés.
« Il y a une réelle plus-value à l’avoir en Afrique […] ses qualités sont réelles et en saison des pluies, il contribue pleinement à conserver l’initiative sur les groupes armés terroristes »
Le capitaine Joffrey, commandant actuellement la base temporaire de Gossi, a été en charge de son expérimentation au 7e bataillon de chasseurs alpins en 2013 : « j’ai immédiatement été impressionné par cette machine, en été comme en hiver ; nous avons ouvert un itinéraire en montagne à 2 200 mètres d’altitude dans la vallée de Névache ! C’est un souvenir fabuleux ». Il ajoute : « pour autoriser son engagement au Mali, sa partie basse a été sur-blindée pour répondre à la menace spécifique des engins explosifs improvisés ».
Après avoir réceptionné les VHM à Gossi, le capitaine a pu les tester dès la fin du mois de juin, dans le cadre d’une opération du GTD-1 lors de laquelle les véhicules ont largement tenu leurs promesses. Grâce à eux les sections peuvent s’affranchir des pistes et se déplacer en terrain désertique difficile, sans risque d’ensablement. « Il y a une réelle plus-value à l’avoir en Afrique » explique le capitaine Joffrey.
Ainsi, le VHM confère à Barkhane d’incontestables avantages en termes de mobilité, de vitesse et de furtivité : « ses qualités sont réelles et en saison des pluies, il contribue pleinement à conserver l’initiative sur les groupes armés terroristes ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense