Du 29 juillet au 04 août, le général de division Laurent Michon, nouveau commandant de l’opération BARKHANE (COMANFOR) a effectué un premier déplacement en Bande sahélo-saharienne (BSS) et plus particulièrement au Mali, durant lequel il est allé à la rencontre des militaires de l’opération BARKHANE. Durant cette visite, le COMANFOR a également rencontré des autorités civiles et militaires maliennes.
Avant de s’envoler vers le fuseau ouest, le général Michon a tout d'abord souhaité s’entretenir avec le chef d’état-major tchadien et son état-major. Lors de cette entrevue, le CEMA tchadien lui a fait part de sa volonté « de continuer les actions de coopérations, déjà bien engagées, en termes de formation à tous les niveaux. »
Dès son arrivée à Bamako, le COMANFOR a rencontré le chef d’état-major général des armées ainsi que les chefs d’états-majors de l’armée de Terre, de l’Air et de la Garde nationale. Durant ces échanges, le général a rassuré ses interlocuteurs sur « la poursuite de l’action de la Force Barkhane dans la continuité, de l’appui au combat et du partenariat de combat » prenant exemple sur la Task Force (TF) TAKUBA et ses Unités légères de reconnaissance et d’investigation (ULRI).
Avant de s’entretenir avec le représentant spécial du secrétariat général, le Force Commander et le chef d’état-major de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), le COMANFOR a rencontré ses homologues montants et descendants de la Force conjointe du G5 Sahel (FC G5 Sahel), le général tchadien Bikimo et le général nigérien Namata.
Une occasion pour le commandant de l’opération BARKHANE de préciser le positionnement de la Force en tant que facilitateur des opérations des armées du G5 Sahel. « La FC G5 a prouvé son efficacité, aussi bien dans les opérations qu’elle a pu mener de manière autonome, que dans le cadre des opérations conjointes avec la Force Barkhane. Elle est devenue une force incontournable, redoutée des Groupes armés terroristes (GAT) qui ne peuvent plus impunément accomplir d’opérations d’envergures. Le général Bikimo peut compter sur la coopération et le soutien de l’opération Barkhane » a-t-il déclaré à la presse locale.
Après avoir assisté à la passation de commandement entre les deux COMANFOR de la FC G5 Sahel et rencontré le commandant de l’EUTM, le général Michon s’est déplacé vers les différentes emprises de la Force Barkhane, à Gao, Tombouctou, Kidal, Tessalit et Ménaka. Sur chaque emprise, les rencontres avec les chefs des unités et les militaires de l’opération BARKHANE ont été l’occasion d’expliquer l’avenir de l’opération. Des échanges ont également été menés avec les militaires des unités européennes sur Gao et Ménaka, où se trouve le poste de commandement de la TF TAKUBA.
De retour à N’Djamena et avant de repartir en visite au Niger, le COMANFOR a présidé sa première cérémonie des couleurs sur le camp Kossei où est implanté le poste de commandement interarmées de l’opération. Dans son ordre du jour, le général a notamment rendu hommage à son prédécesseur pour « les succès obtenus qui ont accru la crédibilité des Armées françaises, aux yeux des ennemis comme des alliés ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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