BARKHANE : Poursuite des opérations du groupement tactique désert Griffon au sud de Ménaka

Sous les ordres du chef d’escadron Baptiste, un sous-groupement interarmes composé de pelotons blindés et d’une section d’infanterie s’est élancé le 3 janvier depuis la base temporaire de Ménaka en direction du sud-est.

La veille, lors de la préparation de la mission, le chef et l’adjoint de la section d’infanterie motorisée FAMa avaient participé au briefing. « Notre objectif est de reconnaître l’axe conduisant jusqu’à Anderamboukane, une localité importante car elle est située à la frontière avec le Niger », explique le capitaine à l’ensemble des cadres. « Sur place, nous accompagnerons les FAMa qui doivent rencontrer les principales autorités du village ».

Le lendemain, aux aurores, le détachement franco-malien débute donc sa reconnaissance dans une zone où le groupe terroriste de l’état islamique au grand Sahara (EIGS) tente de s’imposer. Au cours de leur progression de part et d’autre de l’axe, les véhicules blindés et les pick-ups FAMa s’appuient mutuellement pour assurer leur protection respective. Les FAMa contrôlent également plusieurs véhicules suspects. Après avoir été inspectés, tous peuvent  reprendre leur route.

Dans la soirée, les militaires français et maliens atteignent enfin les hauteurs de la ville après avoir parcouru une centaine de kilomètres.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1^er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.