BARKHANE : Portrait du sergent Stéphanie, sous-chef d’équipe transit aérien sur la base de Gao

A la tête d’une équipe de trois agents de transit aérien dont deux issus de l’armée de Terre et un de l’armée de l’Air, le sergent Stéphanie, elle-même aviatrice, orchestre le ballet des palettes, plateformes et chariots élévateurs qui animent le DETIA de Gao jour et nuit. « Notre travail est de préparer la venue des avions, d’accueillir leurs passagers, d’organiser le chargement ou le déchargement de fret et de donner tous ces éléments aux commandants de bord ». Une mission de taille, puisque dans les airs comme au sol, le trafic aérien ne souffre d’aucune approximation : « nous devons travailler vite et efficacement, de manière à n’avoir aucune influence sur les horaires d’atterrissage ou de décollage. A l’inverse, lorsque ces derniers sont modifiés pour des raisons indépendantes de nous, nous devons vite nous y adapter ». Une gymnastique physique et intellectuelle de chaque instant qui plaît au sergent Stéphanie, heureuse des « responsabilités qu’elle endosse et de l’adrénaline qu’elle procure ». 

D’abord formée en tant que contrôleuse aérienne à Mont-de-Marsan puis sur les bases aériennes de Saint-Dizier et de Nancy, le sergent Stéphanie ne regrette pas d’avoir changé de spécialité il y a 3 ans pour celle des acheminements par voie aérienne. « J’ai suivi une formation de 5 mois au centre d’instruction des transits interarmées aériens d’Istres. Organisation de l’Armée de l’air, gabarit des avions et des palettes aéronautiques, conduite des engins aéroportuaires et chariots élévateurs, transport de matière dangereuse, apprentissage de l’anglais technique : j’ai appris un nouveau métier en un temps record ! ». A l’approche de l’étape du Brevet Supérieur, le sergent Stéphanie aspire à acquérir de nouvelles qualifications et à travailler sur les avions de transport stratégiques. En attendant ces nouvelles étapes, elle achève son premier mandat au Mali avec le sourire et se dit prête à repartir vers d’autres horizons dès l’année prochaine. 

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.