BARKHANE : Portrait du sergent Jean-Pierre, chef d’atelier Transmissions

Alors qu’il entame sa 18^ème année de service, le sergent Jean-Pierre accompli actuellement sa quatrième opération extérieure au Tchad au sein de l’atelier transmissions. A la tête de l’atelier, il assure avec le caporal-chef Alexandre les réparations de Niveau Technique d’Intervention 1 et 2 du fuseau Est et des sites isolés. Ainsi ils sont chargés d’assurer la maintenance régulière du matériel (NTI 1), mais également d’effectuer des réparations lourdes pour allonger la durée de vie des équipements (NTI 2).

En tant que chef d’atelier, le sergent Jean-Pierre répartit son temps entre gestion et réparation. « Je dirais que mes journées sont constituées de 70% de gestion et 30% de réparation […] Cela implique d’être rigoureux notamment en termes de suivi ».

En France, le sergent occupe la même fonction, à une différence près, il ne gère que le matériel NTI 1. Sur le théâtre d’opérations, il se voit confier un niveau de responsabilité supérieur en traitant du matériel NTI 2 : « C’est ce qui rend la mission intéressante, ce que je fais ici relève d’un niveau ce que je fais en France », nous confie-t-il.

Le côté opérationnel de la mission demande au sergent une adaptabilité permanente. « Parfois nous avons en réparation du matériel sur lequel nous n’avons jamais travaillé auparavant. On doit s’adapter en continu. Ce qu’il y’a d’intéressant, c’est que l’on touche à tout. Nous sommes amenés à travailler sur divers matériels. Ça peut aller de l’ordinateur au poste radio en passant par des onduleurs ou bien encore du matériel étranger ».

Au-delà de la diversité technique qu’apporte ce métier, le relationnel joue un rôle important dans l’accomplissement de sa mission. « L’une des parties les plus intéressantes de mon métier réside dans le fait que je suis amené à rencontrer beaucoup de personnes de différents horizons sur la base. C’est enrichissant ».

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.