Après une première opération extérieure à Djibouti en 2018, le médecin principal Henri-Louis est projeté à nouveau en tant que médecin anesthésiste-réanimateur à N’Djamena au Tchad. Il a réalisé plus de 200 anesthésies au profit des militaires français, tchadiens et de la population civile.
Après son bac, Henri-Louis recherchait une voie alliant sciences et humanités. C’est donc tout naturellement qu‘il s’est tourné vers des études de médecine. Recherchant également une part d’aventure et d’engagement, il décide de réaliser ses études au sein de l’école de santé des armées. « La formation médicale est la même que pour un anesthésiste civil : 6 ans de premier cycle d’études médicales, le passage du concours de l’internat et ensuite un internat de 5 ans de spécialité en anesthésie réanimation. En parallèle, nous suivons une formation militaire afin de pouvoir notre rôle de médecin anesthésiste-réanimateur militaire au cœur des opérations ».
Henri-Louis explique qu’« initialement, c’est la partie réanimation qui m’a le plus intéressée. Une fois que j’ai découvert la partie anesthésie, c’était tout aussi intéressant. J’ai choisi cette branche pour les mêmes raisons que j’ai choisi médecine. C’est une spécialité qui permet d’aller vraiment au coeur du fonctionnement du corps humain et de la physiologie de tous les organes qui sont poussés dans leur extrême retranchement et dans leur limite de fonctionnement. On doit être vraiment à l’écoute des patients, la dimension humaine est extrêmement importante ».
Le travail d’Henri-Louis en France n’est pas très différent du travail d’un anesthésiste réanimateur civil. « On travaille dans un hôpital au profit de patients militaires ou civils et on fait globalement le même travail que tous les médecins avec lesquels on a fait notre internat et qui sont dans des hôpitaux civils. La vraie différence se fait dans les opérations extérieures où notre spécificité de édecin militaire va servir au profit des militaires qui sont projetés. »
Henri-Louis conclut : « c’est un métier extrêmement valorisant car on fait des choses passionnantes. Les opérations extérieures sont des opportunités extraordinaires. »
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense