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BARKHANE : Portrait du lieutenant-colonel Ferrer, chef du groupement de transmissions

Mise à jour  : 29/01/2020

Engagé à 18 ans en 1993 comme élève sous-officier, le lieutenant-colonel Ferrer a rejoint le 28ème régiment de transmissions à Orléans en 1994 en tant que sergent. Ses premières armes le menèrent successivement au Tchad, en ex-Yougoslavie à 2 reprises, en Egypte et au Sénégal. Il prit le commandement de la 2ème compagnie de commandement et de Transmissions. Il commande le 28ème régiment de Transmissions à Issoire depuis juillet 2019.

Il s’est engagé au sein de l’armée de terre à l’issue de son baccalauréat, par curiosité dans un premier temps : « Le sens est venu avec la multiplication des expériences opérationnelles. Elles m’ont non seulement donné l’envie de rester mais aussi celle de franchir de nouvelles étapes […]. La dimension humaine des rapports entre soldats, les missions que nous menons ici pour nos familles restées là-bas, tout cela donne du sens et de la richesse à une vie. »

Il est aujourd’hui à la tête du groupement de transmissions de l’opération Barkhane (GTRS). Avec ses 200 personnels, issus du 28e régiment de transmissions, de la 2ème compagnie de commandement et de transmissions, de la DIRISI, de l’armée de l’air et de la marine nationale, le GTRS est déployé sur chaque site de la bande sahélo-saharienne. « Cela rend le commandement complexe mais c’est l’unique moyen d’assurer l’efficacité des liaisons » explique le lieutenant-colonel. Il partage donc son temps entre ses trois différents sous groupements au Tchad, au Niger et au Mali.

La diversité du personnel qui compose le GTRS est l’un des éléments que le lieutenant-colonel considère comme étant le plus atypique : « Le fait d’avoir sous son commandent du personnel interarmées, c’est très enrichissant. Le GTRS est un groupement opératif qui possède des capacités d’appui tactique. On perçoit d’ailleurs une différence d’échelle entre la mission d’appui général de la force Barkhane sur ses emprises et celle d’appui direct des groupements tactiques désert (GTD) engagés en opérations. Agir simultanément sur ces deux volets est un challenge intellectuellement très stimulant » confie-t-il.

Au cours de ses différents déploiements le lieutenant-colonel Ferrer a pu constater l’évolution technologique au sein des armées : « A mon premier déploiement au Tchad, nous étions encore par endroits sur un modèle téléphonique à fiches, où la moindre communication nécessitait un opérateur. En 25 ans nous sommes passés à l’interconnexion complète des systèmes d’hommes et d’armes ».

Outre cette évolution technologique, le lieutenant-colonel dit avoir observé une transformation dans le métier de transmetteur : « nous appuyons le commandement et la conduite des opérations de l’intérieur, ce qui nous oblige à développer des compétences techniques de pointe, qui complètent celles des sections transmissions des GTD, mais aussi des savoir-faire combattants. Ce que font au quotidien les hommes et les femmes du GTRS est essentiel. Je suis très fier de chacun d’entre eux ».

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 700 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense