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BARKHANE : Portrait du caporal Elisa, équipière du radar MURIN en opération

Mise à jour  : 10/03/2020

Le Radar d’observation des Intervalles MURIN est un radar de surveillance, de détection et de localisation d’objectifs mobiles à moyenne portée. Il est actuellement déployé au sein de l’opération Barkhane. Du 12 au 23 février, le caporal Elisa, membre d’une équipe Murin était engagée en opération dans le Liptako au sein du groupement tactique désert « Centurion ».

Le caporal Elisa n’a que 22 ans mais dispose déjà d’une solide expérience opérationnelle au Mali. En mission pour la deuxième fois dans le cadre de l’opération Barkhane, elle est membre d’une équipe d’observation MURIN (Moyen de surveillance Utilisant un Radar d’observation à Intervalles). Elle opère un radar doppler capable de détecter à plusieurs dizaines de kilomètres toute personne ou véhicule se déplaçant. « Nous sommes trois dans l’équipe et ma mission consiste à installer le radar avant son exploitation » indique Elisa. « Ensuite, une fois en émission le radar est raccordé à un GPS et à un ordinateur et la surveillance peut commencer ».

Particularité de ce radar, l’identification d’un écho se fait à l’oreille. Ce savoir-faire nécessite de la part des opérateurs une acuité auditive particulièrement élevée. Toute proportion gardée, les membres de l’équipe MURIN sont un peu les « oreilles d’or » de l’unité dans laquelle ils sont insérés pour les opérations. « Pour être à l’aise en écoute il faut beaucoup pratiquer et surtout beaucoup s’entraîner », détaille le caporal Elisa. « Pour nous aider, nous disposons de bandes de données où sont répertoriés la quasi-totalité des sons que nous sommes amenés à écouter et ce à quoi ils correspondent. Un piéton, une moto, un char, etc. »

Si le MURIN est très utile dans les phases dynamiques d’une opération, il l’est également lorsque l’unité s’installe en base opérationnelle avancée temporaire (BOAT) pour la nuit.

Assurant son tour de garde en pleine nuit, le caporal Elisa a conscience de l’importance de cette mission délicate. « Si une menace venait à l’encontre du campement, je donnerai l’alerte bien avant que le danger ne soit là » explique-t-elle.

Riche de ses expériences en opération, le caporal Elisa aspire à évoluer au sein de l’institution et espère devenir sous-officier dans les années à venir, tout en restant toujours dans l’action.

« C’est pour vivre ce genre de missions que je me suis engagée » confie-t-elle. « C’est vrai qu’être loin de sa famille peut être compliqué, mais le fait d’avoir ses camarades autour de soi redonne de la motivation. C’est essentiel ! Pour mes proches aussi ça peut être un peu dur, mais ils comprennent mes choix, me soutiennent et sont même un peu fiers je crois. »

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense