En opération extérieure depuis 3 mois au Tchad, le médecin Myriam sauve des vies. Elle a réalisé plus de 120 opérations pendant son mandat, permettant de soigner des militaires français et tchadiens, mais aussi des civils tchadiens dans le cadre de l’aide médicale à la population.
« J’ai toujours été passionnée par le fonctionnement de la machine humaine. La physiologie et l’anatomie du corps humain me fascinaient, et à défaut de pouvoir construire le vivant, je me suis dit qu’il fallait que je le répare. C’est pour cela que je me suis orientée vers des études de médecine. J’avais également très envie d’un métier manuel, de réparer de mes mains et non pas seulement à l’aide de médicaments. Le choix de la chirurgie s’est donc très vite imposé à moi », explique-t-elle.
Dès le début de son cursus de médecine, Myriam a choisi de réaliser ses études au sein de l’école de santé des armées. « J’ai toujours été très attirée par les situations d’urgence et la médecine de catastrophe, et je savais qu’en devenant médecin militaire, j’allais être pleinement satisfaite de ce côté ».
Pendant ses six années d’étude à la faculté de médecine de Lyon, Myriam a réalisé plusieurs formations militaires, deux stages en unité et un module spécifique de médecine tropicale. Elle choisit par la suite de se spécialiser en chirurgie viscérale et entame un cycle d’internat de cinq ans. « La chirurgie digestive est une spécialité vaste qui a trait à de nombreux organes, dans les domaines de la traumatologie, de l’infectiologie, de la cancérologie, etc. ». De plus, « le chirurgien digestif déployé en opération extérieure doit savoir être polyvalent et prendre en charge toutes les lésions viscérales, qu’elles soient thoraciques, cardiaques, digestives, vasculaires ou urologiques. Les blessures par arme à feux, parce qu’elles peuvent léser de nombreux organes, sont d’ailleurs très intéressante à prendre en charge », précise Myriam.
Pendant son internat, Myriam a réalisé un stage de deux mois au Tchad. De retour dans ce pays en tant que chirurgien sénior, elle a réalisé plus de 120 opérations au profit des militaires français mais aussi tchadiens, ainsi qu’au profit des populations locales. « En France, je travaille au contact de patients civils et traite des pathologies diverses et variées. En mission, je prends en charge d’autres types de pathologies et plus de traumatologie viscérale, c’est aussi ce changement qui est plaisant ».
Myriam conclut : « la chirurgie de guerre et d’urgence a ce côté stimulant ; quand la situation est grave, il faut aller vite mais bien faire les choses. C’est vraiment ce que j’aime et c’est là toute la particularité de notre métier de chirurgien militaire. C’est un de ces métiers-passion qu’il faut réaliser dès lors que l’on en a envie ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupera bientôt environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense