BARKHANE : Portrait d’un officier de liaison et d’accompagnement au sein des forces armées maliennes

« Mon lieutenant, vos groupes ont bien travaillé aujourd’hui, la flanc-garde était bien en place et la sécurité du sous-groupement parfaitement assurée » explique le capitaine Laurent, chef d’un détachement de liaison et d’accompagnement du groupement tactique désert « Centurion ». Face à lui, le lieutenant Kanté, chef de section d’infanterie des forces armées maliennes (FAMa). Entre les deux hommes, une relation de confiance s’est construite au fil des échanges et des missions sur le terrain.

L’intégration de la section FAMa durant l’opération est facilitée par le lien humain qui unie les deux hommes : « Nous nous connaissons de Ménaka où nous travaillons régulièrement ensemble », confie le lieutenant Kanté. « notamment lors des patrouilles conjointes en ville pour lesquelles un de mes groupes d’infanterie est systématiquement adjoint aux sections de Barkhane. Les soldats sont habitués à travailler ensemble ».

Du 12 au 23 février, ils étaient engagés ensemble dans une opération dans le Liptako au sein de laquelle le niveau est monté d’un cran : cette fois, toute la section d’infanterie FAMa avec son chef de section était intégrée à l’unité commandée par le capitaine. Pour faciliter la participation des FAMa aux missions quotidiennes, le lieutenant Kanté et le capitaine Laurent assistent ensemble au briefing mission du soir au centre des opérations.

« Ma mission revêt deux aspects », explique le capitaine Laurent. « Un aspect instruction et formation lorsque nous sommes sur la base avancée de Ménaka, co-localisée avec nos amis des FAMa ; et un aspect accompagnement en opérations, lors desquelles je suis déployé pour faire la liaison entre le centre des opérations du sous-groupement et la section FAMa ».

Habitué de ces missions auprès de forces armées des pays partenaires, le capitaine a déjà mené par le passé plusieurs détachements d’instruction opérationnelle. Il précise : « Ce qui me plait dans ma mission, c’est le sentiment d’être utile : d’abord à l’opération Barkhane et à la sécurité de la France, mais aussi par rapport à nos partenaires maliens au quotidien. De les voir progresser grâce à leurs efforts, mais aussi grâce à ce que je peux leur apporter. »

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1^er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.