BARKHANE : Portrait d’un commandant de site d’une base avancée

Son rôle au sein de cette base française située à plusieurs heures de route de Gao s’articule autour de trois missions majeures.

Il est en charge de la sécurité et de la défense du site, il assure le soutien des troupes qui y stationnent et enfin, il est l’interlocuteur chargé d’entretenir le lien avec les autorités locales, civiles et militaires.

La mission de la BOAT de Ménaka est de permettre l’engagement des unités en opération à partir d’une position avancée.

La capacité d’accueil de la BOAT, -tout comme sa bonne organisation-, constitue un enjeu majeur. Elle doit pouvoir accueillir et soutenir sous court préavis, des unités et leurs véhicules blindés, des postes de commandement et des hélicoptères.  

A l’occasion de la dernière opération conduite par la Force Barkhane dans la zone des « trois frontières », la BOAT de Ménaka a ainsi accueilli jusqu’à 700 militaires. Durant trois semaines, le capitaine Mickaël s’est assuré que les sous-groupements tactiques engagés puissent se réapprovisionner en eau, en vivre et en carburant, mais également puissent entretenir leur matériel, participant directement au succès de la manœuvre.
Le capitaine Mickaël est également responsable de l’organisation du plan de défense de l’emprise et de sa mise en œuvre en cas d’attaque. Dans ce cadre, il a récemment créé de nouveaux postes de combat et conduit régulièrement des exercices d’alerte pour s’assurer de l’efficacité de son dispositif er de la bonne application des consignes par les troupes stationnées.

Pour le capitaine Mickaël, la mission qu’il mène au Mali est particulièrement riche : « L’intérêt de la fonction de COMSITE est que ce dernier est au cœur des opérations, et au plus près des unités qui les mènent. Le COMSITE a également un rôle déterminent à jouer au contact de la population et des autorités locales, le tout dans une région clef du Mali. »

Le capitaine Mickaël s’est engagé dans l’armée de Terre comme sous-officier en 2002. A l’issue de sa formation initiale à Saint-Maixent, il a servi durant cinq ans comme chef de patrouille SRR (section de reconnaissance régimentaire) en compagnie d’éclairage et d’appui (CEA), au 126e régiment d’infanterie de Brive-la-Gaillarde.

Admis en 2008 à l’Ecole Militaire Interarmes (EMIA), il a rejoint le 110e régiment d’infanterie de Donaueschingen comme lieutenant, chef de section antichar. Après un passage comme brigadier encadrant les sous-officiers à l’Ecole de l’Infanterie de Draguignan, il a retrouvé le 126e RI, où il occupe désormais la fonction de commandant d’unité de la compagnie d’appui.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.