BARKHANE : Planification conjointe d’une opération avec les Forces Armées Maliennes (FAMa)

C’est niché au cœur du centre des opérations du groupement « Edelweiss » que le capitaine Moro, -commandant d’unité de la compagnie malienne-, et le capitaine Bryce commandant d’unité de la compagnie d’infanterie se sont retrouvés pour travailler en étroite collaboration afin de concevoir l’ordre initial de la mission qui s’est déroulée dans le secteur de Ménaka et d’In-Délimane.

Pour le capitaine Bryce, il s’agissait d’expliquer et de faire comprendre le processus de réalisation de l’ordre initial du commandant d’unité vers ses sections, en déclinant les ordres reçus du chef de corps lors du Mission Brief. Il explique : « L’objectif est de maîtriser la MEDOT afin de pouvoir décliner les ordres reçus par le chef de corps au niveau groupement tactique interarmes, au niveau du sous-groupement tactique, en suivant le processus décisionnel dans ses différentes étapes. Ordre initial, backbrief puis rehearsal ». La MEDOT est la méthode d’élaboration et de décision qui concerne le commandement terrestre dans le cadre d’une opération.

Avant cette phase de réflexion et de conception, le capitaine Moro accompagné du commandant Ousmane chef de corps de l’unité FAMa de la base de Ménaka, ont participé au Mission Brief de l’opération au sein du centre des opérations du groupement tactique « Edelweiss » installé pour la durée de la mission sur la base temporaire de Ménaka.

Conduite par le chef du centre des opérations, les différents chefs de cellule ont présenté un point complet de la situation et de la mission. Etude de terrain, attitude de l’ennemi, contexte environnemental et soutien en tout genre ; rien n’a été oublié. A partir de ces informations, le capitaine Moro a réalisé son ordre initial qu’il a restitué lors du Backbrief quelques jours plus tard.

Le capitaine Thomas du groupement tactique « Edelweiss », officier adjoint de la compagnie, a accompagné le capitaine Moro dans sa préparation tout au long de la semaine. Ses axes d’effort se sont portés sur la tactique, le processus décisionnel et l’ordre préparatoire des opérations. Il témoigne : « Dans l’ensemble, la semaine s’est bien passé. La formation initiale du capitaine Moro n’étant pas similaire à la nôtre, il lui a fallu un temps d’adaptation pour assimiler cette méthode de travail. Il a présenté son backbrief et son rehearsal en fin de semaine tout en apportant une réelle valeur ajoutée par sa connaissance du terrain ».

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.