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BARKHANE : Perfectionnement au combat dans le cadre du partenariat militaire opérationnel

Mise à jour  : 17/12/2020

Tout au long de l’année, la Force Barkhane et les Forces armées maliennes (FAMa) poursuivent inlassablement leur Partenariat militaire opérationnel (PMO) dans tous les domaines, de la formation élémentaire jusqu’à l’engagement au combat. La consolidation des savoir-faire constitue en effet un préalable à l’engagement des militaires maliens dans les opérations conjointes. Ainsi les actions d’entraînement s’enchaînent régulièrement dans plusieurs villes du pays. Du 10 au 13 novembre derniers, à Gao, des soldats français encadraient leurs homologues maliens lors d’un stage de perfectionnement au combat.

Un programme dense pour une meilleure maîtrise des procédures de combat

Progressant dans quelques bâtiments désaffectés de la base aérienne malienne jouxtant la base française de Gao, des militaires maliens s’entraînent au combat en zone urbaine. « Aborder les missions avec plus de confiance et d’efficacité, voilà tout l’intérêt de ce type de stage. Le principal est de garder l’ascendant sur l’ennemi », commente l’adjudant Guillaume, chef de section au sein du Groupement tactique désert (GTD) Bruno. Pendant quatre jours intensifs, ce sous-officier expérimenté et ses chefs de groupe ont animé plusieurs ateliers au profit de leurs camarades maliens.

Une synthèse des apprentissages sous la forme d’un parcours semé d’embûches

Pendant la formation, les stagiaires ont déroulé l’exécution de procédures rigoureuses pour appréhender en toute sécurité une personne suspecte, investir un bâtiment potentiellement défendu ou libérer un otage. Ils se sont entraînés à secourir un camarade blessé en veillant à l’environnement tactique, car lorsqu’un homme est à terre, une section complète peut être fixée le temps de sa prise en charge ; la physionomie du combat change alors totalement. Les stagiaires se sont exercés à la gestuelle nécessaire à la manipulation de leur arme individuelle en toute sécurité, de jour comme de nuit, en remédiant rapidement aux incidents de tir. Ils ont enfin bénéficié d’une instruction et d’exercices de contre Improvised explosive device (engin explosif improvisé - IED) pour détecter les engins explosifs posés au passage des véhicules militaires. Le dernier jour du stage, par trinômes, les soldats ont progressé sur un parcours semé d’embûches, véritable synthèse des différents ateliers suivis lors du stage. Et tout ceci sous l’œil attentif des instructeurs français et de l’encadrement malien associé étroitement à la pédagogie et l’organisation du stage.

Une remise solennelle de diplômes dans une ambiance de franche camaraderie

L’adjudant-chef Sidibé commande l’une des sections maliennes entraînées. « Le combat en zone urbaine et les procédures contre les engins explosifs improvisés (IED) nous ont particulièrement intéressés », explique-t-il, « les itinéraires piégés sont pour nous un risque majeur ». Beaucoup de ses hommes ont suivi les cours de la mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM) à l’école militaire interarmes de Koulikoro. Leur socle de connaissances est solide et il s’étoffe au gré des actions du partenariat de combat et des opérations. En fin de stage, le lieutenant-colonel Patrice, commandant en second du GTD Bruno, l’adjudant Guillaume et ses hommes ont remis à leurs camarades maliens le diplôme validant le stage.  « La plupart ont connu le baptême du feu ! Ils sont dans un pays en guerre, on le ressent à leur investissement personnel au cours du stage… Ils ont soif de connaissances. De notre côté, leur vécu nous impressionne considérablement. On apprend beaucoup à leur contact, c’est du gagnant-gagnant » affirment les parachutistes français.

      

 

    

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA