Le 16 mars, le groupement tactique désert logistique (GTD) « Chambure » a effectué une opération dans la ville de Gao, conjointement avec les forces armées maliennes (FAMa). Ce type de mission, régulièrement effectué, contribue à la sécurisation de la ville et s’inscrit pleinement dans le partenariat de combat à l’œuvre entre la force Barkhane et les FAMa.
En temps normal, la mission première du peloton de circulation et d’escorte (PCE), issu de l’arme du train, est, comme son nom l’indique, l’escorte des convois logistiques. Ce savoir-faire implique la maîtrise des patrouilles à pied et de la mise en place de points de contrôles sur les axes routiers. C’est sur la base de cette expertise que le lieutenant Pierre et ses hommes ont effectué cette patrouille dans la région de Gao, en partenariat avec les FAMa.
Pour le lieutenant Pierre, chef de section du peloton de circulation et d’escorte (PCE), l’opération débute la veille par la préparation de la mission. Le lieutenant donne ses ordres : il alerte sur les menaces les plus probables ainsi que les plus dangereuses, informe sur les modes d’action selon lesquels l’ennemi pourrait agir. Puis, il détaille la mission précise et son effet majeur, c’est-à-dire la condition qui, une fois remplie, permettra la réussite de cette mission. Il donne ensuite à chacun de ses subordonnés des missions précises et détaille enfin les mesures particulières de coordination, notamment avec les éléments des forces armées maliennes.
Le 16 mars matin, à la première heure, le lieutenant Pierre et son homologue des forces armées maliennes rappellent à leurs hommes les règles de sécurité, puis le convoi se met en route. La première étape de cette matinée consiste à établir un point de contrôle afin de d’effectuer un contrôle du flux de véhicules transitant dans la région du fleuve Niger. « Nous avons des informations indiquant que cette voie peut être utilisée par certains terroristes soit pour du ravitaillement soit pour des trafics » évoque le lieutenant Pierre, chef de peloton.
La mission consiste à procéder à la fouille de certains véhicules. Les FAMa sont en première ligne et procèdent aux contrôles, tandis que la force Barkhane contribue, en second rideau, à la sécurisation du point de contrôle. L’adjudant Guillaume, prévôt de la force Barkhane conseille les soldats maliens : « nos partenaires savent parfaitement identifier les véhicules suspects. Je les conseille plus précisément sur les savoir-faire propres à la fouille. » Ce genre d’action contribue à rassurer la population.
La seconde partie de mission, a consisté en une patrouille conjointe à pied dans le centre-ville de Gao. La présence des FAMa facilite le contact avec la population. Soldats maliens et français ont patrouillé, engageant des discussions avec les habitants.
Le partenariat de combat à l’œuvre entre la force Barkhane et les FAMa est bénéfique. Il renforce les FAMa dans leur autonomie et contribue à la sécurisation de la ville de Gao et de ses alentours.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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