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BARKHANE : Opération de ravitaillement du GTD-LOG

Mise à jour  : 31/03/2020

L’opération MONCLAR, conduite par la force Barkhane dans la zone des trois frontières pendant plusieurs semaines, impose de disposer d’une logistique robuste afin de pouvoir durer dans un milieu au climat particulièrement exigeant, loin des points d’appui de la force. Dans ce cadre, l’action du groupement tactique désert logistique (GTD-LOG) « Chambure » a été déterminante.

« Les points clés pour réussir une opération LOG sont la coordination et la réactivité », explique le capitaine Cédric, officier logistique et maintenance au Centre opérations du GTD « Centurion ». « Ce ravitaillement a été préparé bien en amont du lancement des opérations sur le terrain. Ce travail fait l’objet d’un dialogue entre les logisticiens des GTD, le GTD-LOG et le poste de commandement interarmées de théâtre de N’Djamena ».

Au cours de l’opération MONCLAR, le GTD2 « Centurion » a engagé environ 700 hommes et 200 véhicules, ce qui impliquait d’organiser une opération de ravitaillement pour obtenir les effets tactiques souhaités. Réaliser une manœuvre logistique de cette importance est une opération à part entière, avec des dizaines de mètres cubes de carburant et une douzaine de porte-containers de type KC20 contenant toutes les vivres, munitions, et pièces de rechange nécessaires à la maintenance des véhicules et des engins blindés. Au total, ce sont plus de 700 tonnes de matériel qui ont été livrées ainsi que 400m3 de carburant.

Les GTD ont une autonomie relative sur le terrain. Se ravitailler devient une nécessité. Le capitaine Jean-Olivier, commandant d’unité d’un sous-groupement logistique (SGTD) du GTD-LOG précise : « la logistique est indispensable à la manœuvre des troupes qui n’ont pas la possibilité d’emporter un volume extensible de ressources. Notre mission leur permet d’inscrire leur action dans la durée. »

« Au point de rendez-vous convenu avec le GTD, nous avons installé un plot logistique pour pratiquer ce que nous appelons une rupture de charge », révèle le capitaine Jean-Olivier, « c’est-à-dire la livraison des ressources nécessaires à chaque SGTD. Pour cela, nous installons en premier lieu un dispositif de sécurité. Puis, nous organisons plusieurs zones spécifiques, l’une dédiée à l’approvisionnement en eau et nourriture, une autre pour le carburant, une autre encore pour le matériel de maintenance ».

« Notre convoi disposait de deux camions citernes de type Carapace d’une capacité de 22 m3 chacun, nous permettant de recompléter ainsi les citernes du GTD Centurion », indique le sergent Ludovic, sous-officier adjoint de la section transport du détachement du Service des essences des armées. « Cela demande d’être très attentif sur la sécurité, car c’est une manipulation qui, bien que classique, reste tout de même dangereuse. »

Après plusieurs heures sur place, et une fois l’ensemble des ressources livrées, le convoi logistique a entamé son trajet retour. Alors que la colonne de véhicules s’éloignait dans le désert malien, elle laissait derrière elle le GTD2 « Centurion » à nouveau en mesure de poursuivre sa mission.

  

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA