Opérations
Le 18 décembre, les forces armées maliennes (FAMa) et un détachement interarmes du groupement tactique désert Picardie prennent la route de Fatili, un petit village au sud de Gao pour une mission de reconnaissance et de contrôle de zone dans la région des trois frontières, entre le Burkina-Faso, le Mali et le Niger. L’investissement de la force Barkhane dans la zone s’explique par l’opportunité qu’offrent les frontières aux groupes armés terroristes (GAT) de pouvoir fuir d’un Etat vers un autre.
Lorsque les unités française et malienne partent de leur base temporaire au matin, ils entament un trajet d’une quarantaine de kilomètres, mais dans des conditions particulièrement pénibles. Le sable bloque les véhicules régulièrement, les rochers déchirent les pneus et les coupures humides obligent les convois militaires à de nombreux détours pour trouver un point de passage. Quelques heures plus tard, les deux détachements arrivent aux abords de l’objectif : des points identifiés comme étant des caches ou des camps éventuels de GAT.
Les soldats maliens forment une ligne et s’engagent en premier dans le bois. Derrière, les soldats de la force Barkhane leur emboitent le pas en appui. La progression est difficile, car la végétation empêche d’avoir une vision confortable. Elle oblige les soldats à une vigilance maximum comme le souligne le sergent-chef Alexandre : « On avance prudemment de manière à conserver en permanence la liaison au sein de nos éléments et avec les FAMa. C’est le plus important. »
A l’approche des habitations, les FAMa se signalent auprès des habitants et engagent le dialogue. Quelques maisons sont ainsi visitées en présence de leurs occupants. Si ces contrôles surprennent parfois la population peu habituée, celle-ci coopère volontiers. Ces contrôles illustrent la proactivité de l’armée malienne, qui tient à montrer qu’elle s’investit pour la sécurité. Ici, aucun problème particulier n’aura été signalé. FAMa et soldats français reprennent donc leur progression.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
