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BARKHANE : Opération dans le Gourma

Mise à jour  : 16/04/2019

Une opération conjointe majeure a été conduite dans la région du Gourma du 25 mars au 11 avril 2019. La succession d’actions de harcèlement et de reconnaissances dans des zones refuges des groupes armés terroristes a permis de réduire leur potentiel de combat en s’attaquant à leur capacité de régénération. Une plate-forme logistique et un camp d’entraînement ont été pris, le matériel saisi et détruit. Plus d’une trentaine de membres de groupes armés terroristes a été mise hors de combat.

Trois compagnies françaises, deux compagnies des forces armées maliennes (FAMa) ont été engagées durant près de trois semaines dans des conditions climatiques éprouvantes. Trois compagnies des forces armées burkinabées étaient déployées pour interdire toute tentative d’exfiltration de l’ennemi vers le sud de la zone.

C’est durant cette opération que le médecin des armées Marc Laycuras a perdu la vie.

L’opération a été précédée d’une phase de génération de forces depuis la base avancée de Gossi puis d’Hombori. En parallèle, la base aérienne de Niamey a accueilli jusqu’à trois Mirage et un Boeing C-135 supplémentaires en provenance de N’Djamena.

La première phase de l’opération s’est déroulée en forêt de Fulsare, zone refuge du groupe Ansarul Islam. Dans la nuit du 29 au 30 mars, une patrouille de Mirage et un hélicoptère Tigre y ont frappé des objectifs ciblés. Ces frappes ont été suivies avant le lever du jour par des actions de reconnaissance conduites par des groupes commandos mis à terre par les hélicoptères Caïman du groupement tactique désert aéro-combat, éclairées par les drones et appuyées par des patrouilles d’hélicoptères Tigre.

Le 1er avril, le groupement tactique désert « Richelieu » aborde à son tour la zone de Fulsare et y prend pied avec deux sous-groupement infanterie et une compagnie des forces armées FAMa afin d’y conduire des reconnaissances et des fouilles approfondies.

Ces opérations minutieuses de ratissage ont mis à jour une véritable plate-forme logistique, protégée par un réseau concentrique de surveillance. Ont ainsi été découverts et détruits des équipements complets pour des combattants avec armes et munitions, lance-roquette RPG, des explosifs et du matériel de confection IED, des véhicules, du matériel de campement. L’ennemi a déserté la zone à l’arrivée de Barkhane et n’a pas cherché le combat.

La deuxième phase de l’opération s’est déroulée en forêt de Serma. Le 7 avril à l’aube, une opération aéroterrestre a été conduite sur plusieurs objectifs terroristes identifiés, dont un camp d’entraînement de la katiba Serma au sud de la ville de Boni. Quatre frappes aériennes ont été réalisées, appuyées par une capacité Reaper, puis un hélicoptère Tigre a été engagé et a ouvert le feu en appui direct des commandos dès leur mise à terre.

La combinaison de ces actions a conduit à la mise hors de combat d’une trentaine de combattants terroristes. La fouille de la zone d’action réalisée après une phase de sécurisation a permis la saisie et la destruction d’un pick-up, d’une dizaine de motos, d’armement et de munitions, d’un grand nombre de composant IED (explosif artisanal HME, cordeau détonant, dispositif de mise de feu…) et de nombreuses ressources confirmant la forte activité de ce camp terroriste et son rôle central dans le fonctionnement de la katiba Serma.

Cette opération conduite par la force Barkhane et ses partenaires dans le Gourma aura porté un nouveau coup aux katiba terroristes évoluant dans cette région du Mali. Les résultats obtenus, la parfaite coordination de part et d’autre de la frontière avec le Burkina Faso et la totale intégration des unités FAMa lors de cette opération conjointe d’envergure confirment la détermination de la force et de ses partenaires à n’accorder aucun répit aux groupes terroristes et à ne leur laisser aucune zone de liberté d’action.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense