BARKHANE : Opération « coup de poing » pour les soldats français et maliens dans le Gourma

Durant une semaine, ce sont environ deux cents soldats français et maliens, qui se sont engagés depuis la base opérationnelle avancée de Gossi. Ils ont enchaîné des missions de reconnaissance, de ratissage et de contrôle, que ce soit en véhicule ou à pied.

L’emploi exclusif de véhicules légers, accompagnés des pick-up et des motos de l’ULRI, a offert au GTD une grande mobilité et une forte autonomie, lui permettant ainsi d’agir avec rapidité dans la profondeur, un élément-clé pour la réussite de ce type d’opération. Le lieutenant-colonel Colomban, chef opérations du GTD Bruno, en a expliqué les enjeux lors d’une répétition générale autour d’une caisse à sable : « il faut prendre le contact, l’ennemi est mobile et opportuniste. Il va chercher par tous les moyens à fuir ou à se dissimuler dans la population. Pour saisir l’initiative, nous devrons créer la confusion et être plus rapides que lui ! » insiste-t-il.

Toutes les missions, effectuées de jour comme de nuit, ont pu être appuyées par les hélicoptères de manœuvre, de reconnaissance et d’attaque. Le capitaine Louis, chef de patrouille sur Gazelle, explique : « les atouts de la Gazelle sont la fulgurance et l’agilité, ce qui convient parfaitement dans le cadre de cette opération ». Autre avantage de la Gazelle, elle peut se poser facilement dans les endroits les plus difficiles d’accès. D’autres moyens aériens étaient également engagés sur cette opération comme les drones, permettant de renseigner le GTD sur le terrain.

Les actions de combat conduites pendant plusieurs jours par l’armée malienne et le GTD Bruno, ont entravé les activités des groupes armés terroristes. Au terme de cette opération, les soldats français et maliens ont saisi de nombreuses ressources ainsi que de l’armement, neutralisé des plots logistiques et mis hors de combat plusieurs combattants ennemis.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.