Du 25 août au 1er septembre, le groupement tactique « Belleface » et la 4e compagnie de la garde nationale malienne ont pris part à une opération conjointe dans le Gourma. Cette opération avait pour objectif principal le renforcement de la gouvernance, et de conforter la sécurité tant à Gossi qu’à Adiora dans le Gourma.
Cette facette s’est matérialisée par une présence quotidienne renforcée dans la ville et sa périphérie, de jour comme de nuit, combinée par un appui direct aux populations sous la forme d’un cycle dense d’actions civilo-militaires. Les forces armées maliennes ont également participé à ces actions au profit de la population dans le cadre du partenariat militaire opérationnel.
Une participation très élevée des partenaires maliens : une progression qui ne manque pas de satisfaire
Le colonel Nicolas James commande le groupement « Belleface » dont les unités sont notamment déployées à Gossi. Il a dirigé l’opération menée avec les gardes nationaux de la 4e compagnie méhariste malienne, en garnison dans la ville. « L’armée malienne a contribué à cette opération avec un volume de forces très élevé », précise le colonel, « avec plus de 30 % du volume total engagé ».
Les militaires français et maliens ont renforcé leur présence en ville, de jour comme de nuit, menant des patrouilles pédestres et des contrôles de zones. « Ils ont aussi reconnu et sécurisé les lieux où se sont déroulées les actions d’appui direct aux populations programmées au cours de la semaine » précise le colonel.
Un cycle dense d’actions au bénéfice direct des populations
Ces actions permettent d’améliorer l’acceptation des militaires par les populations, d’améliorer la situation sécuritaire et de lutter contre l’influence des groupes armés terroristes en prenant en compte des besoins des populations, et en encourageant le redémarrage de la vie économique et associative.
Les militaires maliens ont ainsi pu bénéficier de conseils et s’approprier ce type d’actions, qui ont ici été menées à un rythme très soutenu. Ils ont pu expliquer leur mission aux habitants.
Le lieutenant de vaisseau Emilie, du détachement d’actions civilo-militaires de Barkhane, précise : « Le rythme a été très soutenu. Il y a eu plusieurs Aides Médicalisées à la Population et des dizaines de villageois ont été auscultés. Les militaires ont effectué des dons alimentaires, ils ont inauguré un jardin d’enfants et fourni des brouettes, des pelles et des seaux pour le nettoyage des fossés pendant les crues ».
Le lieutenant de vaisseau ajoute : « Nous avons conseillé les militaires maliens, ils se sont appropriés toutes ces actions. Avec une attitude ouverte, confiante et amicale, ils ont œuvré en pointe ».
Le sous-préfet de Gossi de nouveau au cœur de la ville
« Les actions civilo-militaires ont aussi pour rôle d’appuyer les acteurs civils pour qu’ils soient en mesure d’exercer leurs responsabilités au plus tôt » ajoute le colonel James, « les militaires ont permis le 1er septembre la réouverture des bureaux de la sous-préfecture ». Les habitants pourront désormais être reçus par le sous-préfet deux fois par semaine.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense