Opération conjointe avec les forces de sécurité à Ménaka appuyée par le PCCS.
PCCS, opération conjointe avec les forces de sécurité à Ménaka
Début mai, les militaires de la force Barkhane ont conduit à Ménaka, dans le Liptako, une opération conjointe avec les forces de sécurité intérieures, les forces armées maliennes (FAMa) et un détachement de la Mission multidimensionnelle intégrée des nations-unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMa). Cette opération s’est appuyée sur le poste de commandement et de coordination de la sécurité (PCCS) qui, -depuis février 2019-, réunit régulièrement les principaux acteurs de la sécurité de Ménaka, pour des réunions de coordination selon trois axes : renseignement, formation et opération.
L’objectif principal, sécuriser le marché de la ville
L’objectif principal de cette initiative de coordination a pour objet de sécuriser le marché de la ville qui voit converger chaque jeudi les populations de cette région du Liptako : « Nous avons vocation à mettre nos efforts, et ceux de la MINUSMa, à disposition de la gendarmerie nationale et de la police locale, afin que ces derniers, à terme, soient totalement autonomes » explique le capitaine Marc, commandant l’unité opérant à Ménaka.
Ainsi, le mercredi 1er mai, le commandant de l’unité s’est employé avec ses homologues maliens à préparer la patrouille conjointe du lendemain, jour de marché à Ménaka. En début de réunion, le renseignement est partagé entre tous les acteurs de la sécurité ; le capitaine a ensuite détaillé l’articulation de la patrouille à travers le marché.
Le lendemain, les soldats de la MINUSMa se sont joints à un détachement des forces armées maliennes (FAMa) pour patrouiller à travers le marché moderne de Ménaka, tandis que les militaires français ont appuyé les forces de sécurité intérieures dans l’établissement de check points à l’entrée de la ville et à certains endroits clés du marché au bétail : « Nous manquons de véhicules à la gendarmerie, mais grâce au PCCS nous associons nos efforts et certains de nos gendarmes ont pu embarquer ce matin avec les FAMa pour se déplacer et mener à bien leurs missions. De plus, la force Barkhane profite actuellement du check point situé à l’entrée de la ville pour former mon personnel sur la meilleure façon d’organiser un point de contrôle et de procéder à la fouille des véhicules et de leurs passagers. La situation sécuritaire se stabilise de jour en jour », confie le chef du poste de la gendarmerie, satisfait de l’efficacité du PCCS.
Simultanément, des patrouilles conjointes ont parcouru un itinéraire minutieusement identifié, à travers les ruelles et les places de la cité. Barkhane a profité de cette occasion pour poursuivre son effort de formation portant sur l’organisation d’un point de contrôle et la fouille des véhicules et de leurs passagers.
Des avancées sécuritaires dans la région grâce aux patrouilles conjointes auprès des partenaires avec le PCCS
Une multitude de petits détachements opère au sein de la ville de Ménaka. Tous ont un rôle bien précis. Chacun connaît sa mission et s’évertue à la remplir avec professionnalisme et rigueur : « Ce matin, nous faisons effort sur la sécurisation globale de la foire de Ménaka qui se scinde en trois marchés : le marché moderne, l’ancien et le marché au bétail. Cet après-midi, grâce à l’échange de renseignement effectué entre tous les acteurs du PCCS, nous avons décidé de nous concentrer sur une partie du marché au bétail, car nous avons constaté que c’est à partir de cette zone que les actes de banditisme ont le plus souvent lieu, lorsque les commerçants quittent la ville une fois leurs marchandises vendues » explique le lieutenant Pierre, officier adjoint de l’unité.
Au fil des mois qui se succèdent, les avancées sécuritaires au sein et autour de Ménaka sont notables et reconnues. Le PCCS n’y est pas étranger et confirme la pertinence de la recherche d’une coordination toujours étroite entre les forces partenaires engagées sur le terrain.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense