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BARKHANE : Opération conjointe avec les forces armées maliennes dans la région d’In Delimane

Mise à jour  : 03/01/2020

Du 6 au 20 décembre, le groupement tactique désert (GTD) « Walsh » a mené une opération de grande envergure au sud de Gao, dans la région du Liptako. La zone d’action du groupement était située à mi-chemin entre Ansongo et Ménaka. La zone clé étant la région autour d’In Delimane avec ses oueds et ses forêts propices à l’installation et à la dissimulation de campements et bases logistiques des groupes armés terroristes (GAT).

Parti depuis la base de Gao et en coordination avec les forces armées maliennes (FAMa), le GTD avait pour objectif de concentrer ses efforts au cœur des zones où sévit l’Etat islamique au Grand Sahara et de lui porter ainsi un coup dans cette région. Le contrôle de la ville d’In Delimane, avec la section FAMa de la force conjointe G5 Sahel basée à Tessit, constituait un des objectifs majeurs.

L’opération s’est déroulée en trois temps. La première phase consistait à porter l’effort sur les forêts d’Awagate et d’Oubey à la recherche de terroristes. Dans un deuxième temps, le ratissage de l’oued d’Erenga et la reconnaissance de l’oued d’In Tekelit ont été réalisées, avant de faire porter l’action sur la ville d’In Delimane.

Lors du contrôle de cette région, de nombreux campements ont été reconnus et ont fait l’objet d’un contrôle méticuleux. Des personnels suspects ont été soumis à des contrôles et fouilles approfondis avant d’être d’interrogés. Les reconnaissances de secteurs et de points d’intérêts particuliers, les fouilles extrêmement ciblées et les contrôles systématiques des véhicules ont permis d’accentuer la pression sur les GAT.

Les manœuvres complexes menées en parfaite coordination par les unités engagées, de jour comme de nuit, alliées à l’effet de surprise permanent et la rusticité des militaires, ont mis à mal et désorganisé les liaisons des GAT implantées dans la zone en aboutissant à la saisie d’armement et de matériel de communication, dont plusieurs motos et pick-up ennemis.

Les unités au sol ont bénéficié de l’appui des moyens du groupement tactique désert aérocombat et de patrouilles de Mirage 2000 en provenance de la base aérienne projetée de Niamey. Ces moyens ont permis de renseigner le groupement sur la situation au sol et de dissuader toute action offensive de la part des terroristes.

Une fois la ville d’In Delimane sécurisée, le détachement du génie de Barkhane a effectué une importante opération de dépollution du camp des forces armées maliennes. Le réinvestissement temporaire d’In Delimane a ainsi permis aux forces armées maliennes de reprendre l’initiative militaire dans la zone et de réduire l’empreinte croissante de l’EIGS dans le Liptako.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense