Du 10 au 29 avril, le Groupement Tactique Désert Aérocombat (GTD-A) « Hombori », appuyé par le Groupement Renseignement Multi-capteurs (GRM), a conduit avec les commandos montagne du sous-groupement « Spartan » une vaste opération de harcèlement des Groupes Armés Terroristes (GAT) dans le Liptako malien dans la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso et Niger).
« Une opération de ce type, commence d’abord par un long travail de préparation », explique le colonel Hervé, commandant le GTD-A « Hombori ». « Il s’agit, en amont, d’identifier les point d’intérêts sur lesquels on va porter un effort particulier, de manière à s’assurer de la meilleure combinaison des effets que l’on pourra produire sur le terrain ».
Le Sous-Groupement Commandos Montagne (SGCM) « Spartan » est la prolongation à terre, de l’action du GTD-A avec ses hélicoptères français, britanniques et danois. Dès lors qu’il est nécessaire de poursuivre l’action au sol, les commandos passent à l’action. C’est bien la combinaison des capacités qui permet au GTD-A de produire sa pleine efficacité pendant ses opérations.
« Lors des dernières semaines, cela s’est matérialisé par une Patrouille de Recherche et d’Action dans la Profondeur (PRAP) », détaille le colonel Hervé. « La mission a été orientée vers des zones d’intérêt à partir desquelles ont été conduites des missions de reconnaissance. »
L’opération comportait trois temps distincts: une phase d’acquisition et de consolidation du renseignement, une phase d’analyse, et une séquence de valorisation des objectifs avec des actions préparées.
« Durant toute l’opération, nous avons agi dans les intervalles des zones d’action des autres GTD », confie le lieutenant Guillaume, chef du SGCM « Spartan ». « Avec pour but, dès qu’une occasion se présentait, de harceler les GAT, de jour comme de nuit. »
Les commandos ont pu compter sur les hélicoptères pour relancer leur action. « Durant ces trois semaines, nous avons conduit plusieurs opérations héliportées en liaison directe avec le centre opération (CO) du GTD-A », raconte le lieutenant Guillaume. « Nous avons pu ainsi allonger le rayon d’action de notre PRAP et déstabiliser les GAT sur le terrain. »
Face à des GAT évitant le contact, l’action combinée du GTD-A, des commandos et du GRM, aura permis de collecter des renseignements précieux et d’obliger l’ennemi à se dévoiler hors de ses zones refuges, permettant ainsi de le frapper depuis les airs avec l’appui des drones et des avions de chasse. Au cours de cette opération, plusieurs terroristes ont été mis hors de combat, une dizaine de motos ont été détruites, de même que des armes et des munitions. Plus que jamais, Barkhane maintient une forte pression sur les GAT dans la région des trois frontières.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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