Le mercredi 17 juillet 2019, un convoi des forces armées maliennes attaqué par un groupe terroristes fait appel à la force Barkhane. Une opération « d’opportunité » est déclenchée et donne lieu à la neutralisation d’une dizaine de membres d’un groupe armé terroriste.
A 11h30, le centre opérationnel de la force Barkhane est informé qu’un convoi d’une dizaine de véhicules des forces armées maliennes (FAMa) escortant un convoi logistique civil est attaqué entre Asongo et la frontière nigérienne, près du village de Fafa. Des renforts FAMa sont rapidement envoyés depuis Asongo, au Nord, et de Labezanga, au Sud, pour soutenir les soldats attaqués. En parallèle, des moyens de renseignement alors en vol (drone, avion léger) sont réorientés sur la zone d’action pour appuyer les FAMa. A la suite de l’attaque, des motos sont repérées en train de s’exfiltrer.
A 13h50, les moyens de renseignement déployés permettent de détecter un individu suspect en moto qui les dirige vers un regroupement d’hommes identifiés comme GAT, à 30 kilomètres au Sud-est de la zone d’attaque. Estimé à une quinzaine, les individus sont cachés sous des arbres, probablement avec des ressources sous couvert, conformément aux usages des groupes terroristes. Alors que la présence d’armement est détectée, une opération d’opportunité est lancée pour les neutraliser.
Une manœuvre de frappes aériennes est opérée. Peu après, deux bombes sont larguées sur les points de rassemblement des GAT, suivies de tirs canon par hélicoptères TIGRE qui fixent au sol l’ennemi. Cette action déterminante a permis, rapidement après les frappes, de déposer au sol un détachement de commandos parachutistes pour reconnaitre et fouiller la zone. Une fois sur place, les commandos font état d’un bilan d’une dizaine d’ennemis neutralisés et de nombreuses ressources trouvées (radio, armement lourd, motos…). L’opération prend fin à 21h quand les commandos sont récupérés sur zone.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense