Le GTD « Centurion » a fait partie des 1700 militaires de la force Barkhane engagés dans l’opération MONCLAR du 3 au 23 mars dans la zone des trois frontières. Eclairage sur une action de fouille dans le Liptako malien, conjointement avec les forces armées maliennes.
Face à un ennemi coriace, le capitaine Henry, commandant d’unité d’un escadron blindé au sein du groupement tactique désert (GTD) « Centurion », projeté au sein de l’opération Barkhane pour la seconde fois, est prêt à faire face à des situations complexes.
Le 8 mars, au lever du soleil, les véhicules blindés quittent la base opérationnelle avancée (BOAT) installée dans une zone reculée du Liptako, afin de réaliser une infiltration, une reconnaissance, puis le bouclage d’une zone particulière, identifiée pour être potentiellement une zone refuge d’un groupe armé terroriste (GAT).
Sur un terrain sablonneux et accidenté, la force arrive dans un oued, caractérisé par une densité importante d’arbustes et d’épineux. Une fois les appuis en place, l’opération de ratissage peut débuter. Un des chefs de section souligne : « lors des opérations de fouille, nous sommes vigilants à chaque détail. Nous scrutons tout ce qui peut paraître étrange. Il s’agit de s’étonner, et de porter un regard différent sur tout ce qui pourrait sortir de l’ordinaire. »
Rapidement, plusieurs caches sont relevées par les soldats de la force Barkhane et leurs partenaires maliens. La mission est un succès : des treillis, des casques lourds, des détecteurs de métaux, des bidons avec des médicaments, un ordinateur, des papiers d’identité sont découverts sous des branchages. « De toute évidence, il s’agit d’un plot logistique d’un GAT qui doit sévir dans la région. » précise le lieutenant.
Au bilan, cette opération aura permis d’obtenir de nombreux renseignements. L’opération MONCLAR ainsi que les opérations de la FC-G5S et des forces armées nigériennes, conduites de manière coordonnée, ont permis de mettre sous pression les GAT, en particulier l’Etat islamique au grand Sahara.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : EMA