Dans le cadre de l’opération Monclar qui s’est déroulée du 03 au 23 mars, le sous-groupement tactique désert (SGTD) du GTD « Centurion », commandé par le capitaine Baudouin, a opéré dans le nord Niger en coopération avec les forces armées nigériennes (FAN). Contrôles de zone, ratissages et embuscades ont été menés par les soldats de la force Barkhane aux côtés de trois sections des FAN, composées chacune d’environ 30 soldats et de 4 blindés et pickups.
« Nous avons opéré en coordination directe avec la 114e Compagnie Spéciale d’Intervention (CSI) nigérienne forte d’un volume d’une centaine de combattants. Cela s’est fait sous la forme d’une sorte de jumelage », explique le lieutenant-colonel Bertrand, chef opérations du GTD « Centurion ». « Chaque section FAN a accueilli une patrouille française et vice-versa, pour conduire les opérations avec un degré d’intégration optimal. L’échange de patrouilles a permis d’obtenir des résultats très intéressants sur le terrain », décrit le lieutenant-colonel.
L’objectif de la mission était centré sur l’amoindrissement des capacités de nuisance des groupes armées terroristes (GAT) sur les populations de la région notamment. Cela passe par leur neutralisation mais également la recherche et la destruction de leurs ressources, regroupées le plus souvent dans des caches et plots logistiques.
Dès le 17 mars soir, le SGTD a débuté une opération par une infiltration de nuit sur 20 km en utilisant des moyens légers en VBL et VAB, ainsi que les moyens nigériens. Le commandant d’unité précise : « Nous initions ainsi un cycle d’opérations dans cette région. La complémentarité entre nos capacités et celle des FAN permet l’atteinte d’effets précis sur le terrain. Nous apportons la puissance de feu, avec tous nos appuis, mais également des savoir-faire techniques et des procédures particulières, eux ont vraiment la connaissance du terrain et une liaison avec la population qui permet d’obtenir des résultats. »
Face à un ennemi aguerri et résilient qui s’adapte en permanence au terrain, la diversité des situations rencontrées dans le cadre de cette opération a nécessité de s’adapter en permanence « les soldats peuvent fouiller pendant plusieurs jours des zones de forêt au sein de régions désertes, puis patrouiller au sein de villages. Les savoir-faire à maîtriser sont donc multiples pour neutraliser et amoindrir notre ennemi. » Le sous-lieutenant Amadou, chef de la 1ère section de la 114e CSI, est heureux de travailler avec Barkhane qui « dispose de moyens importants et qui sait mener des opérations longues et complexes. De plus, je trouve que les soldats de Barkhane sont rustiques. Ensemble nous pouvons durer longtemps sur le terrain avec eux. Les terroristes ont peur, ce n’est pas pour rien ! »
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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