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BARKHANE : Mission de sécurisation au nord de Gao

Mise à jour  : 27/08/2021

Aux côtés des Forces armées maliennes (FAMa), du 30 juillet au 05 août, le capitaine Antoine et son unité ont conduit une opération de sécurisation des axes depuis Gao jusqu’à Tabankort, afin de permettre à un convoi logistique de grande ampleur de rallier l’emprise de Tessalit. Rencontre avec ce commandant d’un sous-groupement tactique désert (SGTD) du GTD Roc noir.

Quels étaient les objectifs de l’opération que vous avez menée ?

Il y avait deux grands objectifs à cette mission. Le premier était de permettre au convoi logistique de se rendre dans de bonnes conditions jusqu’à Tessalit, notamment en franchissant des points de passage exposés à des menaces importantes.

 Le deuxième objectif était d’obtenir du renseignement dans une zone d’intérêt pour la Force Barkhane. Le SGTD s’est déplacé dans un premier temps de Gao à Bourem, puis de Bourem à Tabankort. Une section malienne de la 624e compagnie d’infanterie de réaction rapide, composée d’une soixantaine de militaires, a agi en première ligne.

Les FAMa ont œuvré à vos côtés sur le terrain. Cette coopération a été déterminante pour le sous groupement ?

Ce sont eux qui ont recueilli le convoi logistique. Leur rôle a été prépondérant. Leur capacité à manœuvrer, leur implication dans la mission et leur état d’esprit m’ont particulièrement marqué. Grâce à la mobilité de leurs véhicules légers, ils ont rempli efficacement leur mission de force de réaction rapide. J’ai intégré cette section infanterie comme si elle faisait partie intégrante de mon sous-groupement.

En se coordonnant, nos capacités d’actions ont été décuplées. L’interopérabilité était très forte. Les soldats maliens ont effectué des contrôles de zone au nord de Tabankort. La section a ratissé différents puits ou zones d’intérêt où des plots logistiques GAT pouvaient être dissimulés. Les militaires maliens étaient appuyés par un détachement de liaison français.

Quels ont été les éléments nécessaires à la réussite de cette mission de sécurisation ?

Tout d’abord une bonne préparation logistique et mécanique. Nous effectuons des opérations avec de longues élongations. Notre matériel doit être performant, avec une forte mobilité. Cela a été le cas durant la mission. Nous avons franchi des zones avec succès malgré la configuration du terrain.

Puis, nous devons ce succès à une coopération solide, que ce soit avec la section malienne engagée sur le terrain, mais aussi avec les différents éléments composant l’opération : le Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A) avec ses hélicoptères de combat et de manœuvre et la composante aérienne qui nous appuie en permanence avec ses drones et ses chasseurs.

Ce sont des opérations éprouvantes, physiquement et moralement. Mais elles ont du sens. Par nos actions, nous appuyons les partenaires qui s'engagent avec ec nous sur le terrain. Savoir que le convoi a franchi sans encombre les axes depuis Gao jusqu’à Tessalit est une grande satisfaction et montre que nous préservons notre liberté d’action.

 

  

 

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA