BARKHANE : Mission de reconnaissance au cœur du Gourma malien

Les partenaires avaient pour mission de se rendre dans des villages isolés au cœur des montagnes qui surplombent la ville de Hombori, où ils ont installé leur Base opérationnelle avancée (BOA) pour soutenir leurs opérations dans la région.

Après plus trois heures d’ascension sous près de 50 degrés, les militaires voient se dessiner deux villages en pierres à flanc de montagne, celui de Kantakine et de Bherbair, où vivent environ deux mille personnes principalement Peuls. Ces dernières années, ces deux localités isolées ont connu la pression que les Groupes armés terroristes (GAT) font subir arbitrairement à la population : « Lorsqu’ils sont arrivés, ils ont ordonné aux hommes de couper le bas de nos pantalons et d’arrêter de nous raser la barbe. Aux femmes, ils ont imposé le port du voile intégral. Ils nous ont également interdit d’écouter de la musique » confie un villageois.

 Le lieutenant-colonel Antoine, chef des opérations du GTD Bison, à la manœuvre de cette mission, indique « pendant cinq semaines, nous avons participé aux côtés de nos partenaires à des opérations de harcèlement des GAT autour de Hombori. Nous en avons neutralisé un certain nombre et saisi beaucoup de matériel. ». Le capitaine Oussmane, commandant la 4^e compagnie du 33^e régiment de commandos parachutiste de l’armée malienne précise : « dans le Gourma, notre objectif est d’aller partout. La Force Barkhane rend cela possible ».

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.