Accueil | Opérations | Afrique | Bande Sahélo-Saharienne | Opération Barkhane | Brèves | BARKHANE : Mécanicien mais soldat avant tout – portrait d’un spécialiste du GTD-Logistique « Chambure » Opérations ... Brèves | BARKHANE : Mécanicien mais soldat avant tout – portrait d’un spécialiste du GTD-Logistique « Chambure »

BARKHANE : Mécanicien mais soldat avant tout – portrait d’un spécialiste du GTD-Logistique « Chambure »

Mise à jour  : 16/06/2020

Mécanicien sur véhicules blindés, déployé dans le cadre de l’opération Barkhane depuis plusieurs semaines, le maréchal des logis Thomas nous explique son métier.

La mission des mécaniciens est de réparer et maintenir en condition opérationnelle les différents véhicules utilisés par la force Barkhane.Le capitaine Denis, commandant d’unité du sous-groupement du matériel adapté au théâtre (SGMAT)explique : « Au SGMAT, il n’y a jamais de temps mort. Lorsque les unités combattantes rentrent de missions, elles sont en remise en condition. Les mécaniciens récupèrent alors les véhicules pour effectuer tous les actes de maintenance. Etant donné que le retour du terrain d’une unité correspond au départ d’une autre, il n’y a jamais de temps calme. »

Militaire depuis 8 ans, le maréchal des logis Thomas s’occupe plus particulièrement des pannes électriques et de la mécanique générale sur les véhicules blindés, mais en opération il faut être polyvalent. « Il faut que l’on sache travailler sur tous les véhicules, c’est important sur le terrain d’être capable de réparer tous types de véhicules et tous types de pannes » .

En plus du travail quotidien sur la base de Gao, qui consiste à réparer les véhicules de retour d’opération, les mécaniciens sont régulièrement envoyés sur le terrain. « Dès qu’une unité combattante part en opération, il y a toujours un élément léger d’intervention (ELI) qui part avec eux pour permettre à la mission de se poursuivre si une panne se produit. »

Depuis quelques temps, les mécaniciens sont formés sur un « kit » de réparations non-conventionnelles. Celui-ci permet, avec des moyens sommaires, de pouvoir palier un très grand nombre de pannes en très peu de temps, afin d’éviter une immobilisation trop longue des opérations, situation toujours complexe à gérer dans un environnement hostile.

Pouvoir partir en opération extérieure, c’est ce qui anime le maréchal des logis Thomas : «  J’ai choisi l’armée parce que j’avais besoin de quelque chose de moins monotone que ce que je connaissais dans le civil. Je peux partir en opération extérieure tous les ans, c’est ce qui est intéressant » .

En plus de leur fonction de mécanicien, ce sont avant tout des soldats. « Nous sommes des soldats avant d’être des mécaniciens. Aujourd’hui je fais de la mécanique, mais dans un convoi je peux aussi être amené à réagir sous le feu ennemi comme n’importe quel soldat de la force. Un jour je répare des véhicules, le lendemain je participe à la défense opérationnelle de la base de Gao. Ce qui me plait, c’est la polyvalence de mon métier et de me sentir utile. Les soldats sur le terrain ont besoin de nous, nous n’avons pas toujours les mêmes missions mais bien le même objectif ».

     

     

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1eraoût 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA