BARKHANE : Lieutenant Jean-Vianney, chef de peloton à Tessalit

L’armée, une vocation

En 2014, le lieutenant Jean-Vianney intègre l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, à l’issue de deux ans de classes préparatoires littéraires à Lille. Formé pendant un an à l’Ecole de Cavalerie de Saumur, il y choisit la spécialité reconnaissance-intervention-missile (RIM). Attiré par l’arme des Troupes de Marine, il rejoint le 1^er régiment d’infanterie de marine d’Angoulême. Il y sert comme chef de peloton de reconnaissance et d’intervention.

Cette première projection en opération extérieure constitue pour lui la concrétisation d’une longue préparation conduite à la tête de son peloton. De septembre à décembre 2018, le lieutenant Jean-Vianney entame avec ses marsouins la phase de mise en condition avant projection en opération. Il sillonne dans ce cadre les camps de Fontevraud, Canjuers ou de La Courtine et y encadre différentes instructions, s’entraîne au tir, et dispense également des cours tactiques.

En janvier, avec ses hommes, il est enfin déployé au Mali, à l’extrême nord du dispositif de l’opération Barkhane, dans la bande sahélo-saharienne.

Sa mission : assurer aux côtés des partenaires maliens un contrôle de zone de la région

Sa mission principale est d’assurer un contrôle de zone dans cette région située à proximité de l’Adrar des Ifoghas.

Afin de conduire sa mission, le lieutenant Jean-Vianney et son peloton travaillent quotidiennement aux côtés des forces armées maliennes (FAMa), qui assurent la présence de l’Etat malien dans cette région. A cet effet, ils mènent des opérations ensemble et conduisent des patrouilles et des instructions conjointes.

Principal interlocuteur de la force Barkhane auprès des habitants de cette région reculée du Mali, le lieutenant Jean-Vianney apporte une attention toute particulière à créer des liens avec la population. Dans ce cadre, il a pris soin d’apprendre quelques mots de Tamasheq, une des langues parlées par les peuples berbères. Il s’est également renseigné sur leurs traditions telles que le rituel du thé, symbole de leur hospitalité.

Commander une trentaine d’hommes est évidemment une source de satisfaction mais demeure également une expérience exigeante pour ce jeune chef. Il rappelle régulièrement à ses marsouins l’importance des efforts menés au Nord. En effet, grâce à l’amélioration des conditions sécuritaires dans la région, des actions peuvent être conduites au profit des populations, leur permettant de retrouver progressivement une vie normale.

Le lieutenant Jean-Vianney fait également en sorte de développer et de maintenir une forte cohésion au sein de son unité. Pour cela, des repas mettant à l’honneur les origines variées de ses marsouins sont organisés. Originaires de métropole, mais aussi du Pacifique, de l’Océan Indien ou encore des Antilles, ces derniers doivent ainsi cuisiner des plats traditionnels de chez eux, favorisant ainsi de riches moments d’échanges au sein du peloton, essentiels pour une telle mission.

Le lieutenant Jean-Vianney intègre l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en 2014, à l’issue de deux ans de classes préparatoires littéraires à Lille. Formé durant un an à l’Ecole de Cavalerie de Saumur, il y choisit la spécialité reconnaissance-intervention-missile (RIM). Attiré par l’arme des Troupes de Marine, il choisit alors le 1^er régiment d’infanterie de marine (1^er RIMa) d’Angoulême, qu’il rejoint en août 2018. Il y sert comme chef de peloton de reconnaissance et d’intervention.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.