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BARKHANE : Les sapeurs ouvrent la voie pour le GTD Tigre

Mise à jour  : 19/08/2021

Engagés du 18 au 30 juillet, en appui des opérations du Groupement tactique désert (GTD) Tigre, lors d’une mission de contrôle de zone entre Gossi, Hombori et Agoufou, les sapeurs ont mis en œuvre l’ensemble de leur savoir-faire. Ouverture d’itinéraire, sécurisation de zones dangereuses, franchissement : retour sur une opération où l’appui à la mobilité est fondamental.

Sécuriser et protéger

La menace des Engins explosifs improvisés (EEI) au Mali implique l’emploi des spécialistes du génie-combat.  Ainsi, lors des différents déplacements, les sapeurs  ouvrent la route et s’assurent qu’aucun EEI n’entrave la progression du convoi. « Lorsqu’on arrive sur des points que l’on juge particulièrement sensibles et propices à la pose d’EEI, nous réalisons un V-check  ou communément appelé vérification de non pollution (VNP) » explique le lieutenant Simon, chef de section génie.

Les sapeurs appuient ainsi le GTD en ratissant les zones sensibles sur son itinéraire. Munis de leurs détecteurs de mines électromagnétiques portables, progressant en ligne et portant attention au moindre détail, ils cherchent à détecter les signes apparents de piégeage.

 

Détecter et détruire

Le 20 juillet 2021, alors que le GTD Tigre se réarticule en urgence pour sécuriser l’épave du MIRAGE 2000D, les sapeurs sont immédiatement mis à contribution pour reconnaitre les lieux du crash et prendre les premières mesures de conservation. « Notre mission première a été de reconnaître la zone du crash et de marquer toutes les éventuelles munitions non explosées. L’avion transportait des bombes de type GBU. Il a fallu les localiser et les marquer afin que personne ne tente de les récupérer ou ne les fasse exploser par erreur » précise le lieutenant Simon.

 

Les sapeurs localisent rapidement une première bombe, la dégagent et vérifient son intégrité. Le groupe connaît parfaitement la procédure, les gestes sont précis.  Le lieutenant établit un périmètre de sécurité et anticipe l’arrivée des experts dépêchés sur place. Les spécialistes peuvent maintenant entamer leur travail d’analyse et de destruction des charges explosives. La deuxième bombe sera retrouvée deux jours plus tard, enfouie à presque trois mettre de profondeur. Elle sera également détruite.

 

Conserver la mobilité et permettre les franchissements :

Durant la saison des pluies, les oueds et leurs abords sont inondés et infranchissables. Le terrain n’est pas favorable à la mobilité de la Force Barkhane et de nombreuses zones sont impossibles à traverser pour les porteurs lourds. Les capacités d’aide au franchissement offertes par les sapeurs se révèlent primordiales pour la liberté de manœuvre des GTD.

Après une analyse fine du terrain, les sapeurs choisissent le meilleur endroit pour faire traverser le GTD. Ils aménagent rapidement un gué, armés de pelles, de plaques de désensablement et d’une bonne dose d’ingéniosité. Ils s’assurent ainsi que les véhicules blindés franchissent sans encombre.

« Les tapis que l’on met au sol empêchent la formation d’ornières et permettent à tous les véhicules du convoi de passer et de continuer leur progression sans s’embourber » précise le lieutenant.

  

 

 

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA