BARKHANE - Les résultats du partenariat militaire de combat au Niger

Les unités françaises et nigériennes sont complémentaires : la Force Barkhane apporte une grande capacité de manœuvre, de la puissance de feu, une expertise face à la menace liée aux Engins explosifs improvisés (EEI), des capacités de renseignement et un appui aérien. Les FAN maîtrisent le terrain, comprennent et parlent les sept langues utilisées au Niger et ont une fine connaissance des us et coutumes locaux, ce qui permet de détecter les « signaux faibles ».

Le partenariat militaire de combat a permis d’accroitre l’autonomie des FAN : les groupes nigériens étaient d’abord intégrés dans les pelotons et sections du groupement, puis rapidement mis en binôme avec leurs homologues français. Sur les dernières opérations, un officier nigérien a été inséré au sein du poste de commandement tactique qui commandait deux compagnies mixtes franco-nigériennes : l’une était sous le commandement d’un capitaine nigérien et l’autre sous le commandement d’un capitaine français.

En outre, le GTD Edelweiss a déployé un poste de commandement avancé à une centaine de kilomètres de Niamey, afin d’entretenir des liens permanents avec le commandant de l’opération, le général Toumba. À plusieurs reprises, les FAN ont informé la Force Barkhane d’attaques en cours sur le territoire nigérien permettant à la Force Barkhane d’engager systématiquement et rapidement des moyens aériens sur les zones identifiées. D’une manière générale, la coopération opérationnelle a permis une excellente coordination tactique : lorsque le renseignement nigérien informait le GTD Edelweiss de la présence de Groupes armés terroristes (GAT) dans certaines localités, il réorientait sa manœuvre afin de les harceler.

Enfin, ce partenariat a permis de former des Guideurs aériens tactiques avancés (GATA), dont le rôle est de guider des avions de chasse de la Force Barkhane sur un ennemi, et d’améliorer la prise en compte du risque EEI.