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BARKHANE : Les militaires sur un terrain en tout point hostile

Mise à jour  : 28/05/2021

Chefs de section d’infanterie au sein d’un Sous-Groupement tactique désert (S-GTD), les lieutenants Amaury et Florian ont commandé leurs militaires à plusieurs reprises sur des opérations de fouille dans les forêts maliennes, sanctuaire des Groupes armés terroristes (GAT). Ces missions sont particulièrement éprouvantes, tant par les efforts physiques considérables qu’elles exigent, que par le caractère hostile de l’environnement. 

La veille des missions de reconnaissance, les militaires préparent leurs musettes en n’emportant que le strict nécessaire. Cela se résume souvent à un peu de nourriture et  beaucoup d’eau. Déjà chargés d’un casque lourd, d’un gilet balistique, d’un fusil d’assaut, d’un pistolet, de munitions, d’une trousse médicale individuelle... Les militaires ne s’encombrent pas d’effets superflus pour les heures de marche qui les attendent. 

 Pour certains, la facture pondérale peut d’ailleurs comprendre en plus du matériel de spécialiste : de l’armement collectif, des appareils de transmission, du matériel médical collectif, des outils optiques… « Le matin, nous partons aussi tôt que possible pour profiter de quelques heures de répit avant l’apparition du soleil » explique le lieutenant Florian, « À partir de 8h30, on rentre dans le dur, la température commence à augmenter de manière significative. Les rayons du soleil cognent sur la tête et les organismes chauffent très vite. » 

 Les fantassins progressent en ligne, adaptant l’écartement de leur dispositif pour toujours garder la liaison visuelle avec leurs camarades, malgré la densité de la végétation. Comme le climat, celle-ci est particulièrement hostile. Les manches longues, gants et lunettes ne sont pas de trop pour s’enfoncer dans les branchages entremêlés et garnis d’épines. Régulièrement, les chefs de section ordonnent des pauses. L’occasion de s’hydrater, s’alimenter et surtout soulager les épaules du poids de sacs à dos dont les bretelles écrasent celles du gilet balistique. « Pause pour tout le monde. Délai de reprise 10 MIKE (10 minutes) », annonce le lieutenant Amaury. « Malgré la monotonie de la mission et du paysage, nous devons rester attentifs aux indices pouvant témoigner de passages de GAT. »  

Au fil des semaines, les militaires de la Force Barkhane sont devenus des combattants du désert, appliquant le rythme et les modes de progression nomades de leurs camarades maliens, capables de déceler les GAT où qu’ils soient.  

  

  

 

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA