Accueil | Opérations | Afrique | Bande Sahélo-Saharienne | Opération Barkhane | Brèves | BARKHANE - Les mess en opération de la base de Gao : une opportunité pour l’emploi local Opérations ... Brèves | BARKHANE - Les mess en opération de la base de Gao : une opportunité pour l’emploi local

BARKHANE - Les mess en opération de la base de Gao : une opportunité pour l’emploi local

Mise à jour  : 08/10/2019

Lorsqu’une force militaire est projetée dans des lieux dépourvus d’infrastructures, l’armée française déploie des « Eléments Lourds de Cuisson » (ELC), spécialement conçus pour la restauration en opération. A Gao, trois de ces éléments sont en fonction, ils garantissent les mêmes prestations que les cuisines de nos collectivités en France. Ils sont servis par du personnel militaire, mais aussi et surtout par du personnel civil malien recruté sur place : une véritable opportunité pour l’emploi et l’économie de la ville.

Une capacité de restauration importante grâce aux éléments lourds de cuisson

Le lieutenant Thomas dirige le service « restauration et loisirs » du Détachement du Soutien de l’Homme, qui comprend les ELC de Gao. « Nous servons en moyenne 1 300 couverts le midi et autant le soir » explique-t-il. « Ces volumes importants ont nécessité l’ouverture de deux mess et l’installation de trois éléments lourds de cuisson, chacun ayant une capacité de 500 couverts ». La force Barkhane a recruté du personnel intérimaire malien pour la confection des repas. Deux équipes de 25 personnes se relaient au premier mess, deux équipes de 11 personnes au second.

Les mess : les plus gros employeurs de personnel intérimaire sur le long terme

« L’encadrement des 72 intérimaires maliens est assuré par des militaires qui assurent les fonctions de gérant, de magasinier ou de boulanger. Il n’y a qu’un seul chef cuisinier, militaire lui aussi » poursuit le lieutenant Thomas. La force Barkhane a signé un contrat avec une entreprise d’intérim locale. Le personnel embauché par la force possède des compétences en restauration et reçoit également une formation sur place. « Le chef cuisinier dirige, il conseille… il fait progresser les intérimaires et leur transmet un vrai savoir-faire » indique le lieutenant, « le personnel malien a les moyens de progresser techniquement, mais aussi de gravir la grille salariale et de bénéficier de l’échelle d’ancienneté ». Le personnel civil local est souvent fidélisé dans ses emplois, qui lui forgent une solide expérience professionnelle. « Dans la salle de préparation froide où sont préparés les entrées et les desserts, on travaille toujours en musique et dans la bonne humeur !» précise le lieutenant.

Respect des normes d’hygiène et capacités opérationnelles

L’équipe militaire en charge des mess en opération est forte d’une quinzaine de personnes. Leur tâche est essentielle, ils ont le sentiment d’être évalués à chaque repas servi : « C’est un challenge quotidien ! », plaisante l’adjudant Gaëlle, gérante de l’un des mess. « Je gère les stocks et les commandes, je prépare les menus et m’assure que les conditions d’hygiène soient respectées. Le respect des normes est un impératif majeur pour préserver les capacités opérationnelles de la force ».

 

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense