La dernière opération conjointe franco-malienne dans le Gourma s’est achevée le 5 juillet dernier.
Au cours de cette opération menée par le Groupement n° 1 « Belleface », la section logistique de l’unité tactique 11 appelée « train de combat n° 1 », a accompli sa mission dans des conditions et sur un terrain particulièrement difficiles.
La mission du TC1 : soutien sanitaire, logistique et maintenance des véhicules
Le « train de combat n°1 » est la section logistique de l’unité tactique n°11. Sa mission consiste à soutenir les sections de combat en permanence, jusque dans les zones où sévissent des groupes terroristes.
Cette mission couvre trois domaines : le soutien sanitaire, le ravitaillement et la maintenance des véhicules. Cette section logistique se compose donc d'un véhicule blindé d'évacuation sanitaire, de quelques camions de ravitaillement et d'un élément léger d'intervention regroupant le personnel mécanicien. L’adjudant Nicolas, adjoint d’unité commandant la section logistique, témoigne : « même s’il y a un véhicule sanitaire, je répartis le personnel médical dans différents vecteurs, pour que nous conservions une capacité médicale en toutes circonstances », il précise, « la logistique concerne essentiellement un soutien en eau, en vivre, en munitions et en carburant. Pour la maintenance des véhicules, nos mécaniciens sont capables de monter rapidement un atelier mobile et disposent d’un outillage adapté. »
« La logistique et la maintenance sont deux véritables défis en milieu désertique »
L’adjudant Nicolas a veillé sur la situation logistique. Lors de cette opération, il a dû adapter les stocks d’eau, de vivres, de pneumatiques et de pièces mécaniques en fonction des difficultés rencontrées sur le terrain et des missions d’opportunité assignées au groupement « Belleface ».
En milieu désertique, la logistique et la maintenance sont deux véritables défis pour les mécaniciens : « nos mécaniciens travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Ils sont autant magiciens que mécaniciens ! Ils savent tout faire ! » Les mécaniciens travaillent en effet avec beaucoup d’ingéniosité, de jour comme de nuit, sur tous types de matériels et parfois avec des moyens dégradés.
Le train de combat n°1 : l’élément logistique le plus avancé, au plus près des troupes amies comme des groupes ennemis
Les défis de la logistique et de la maintenance s’inscrivent dans la durée. « Il faut parfois assurer une liaison physique au plus près des combattants de l’avant, pour l’acheminement de l’eau et de vivres. C’est pour cela que je suis moi-même fantassin. Je dois posséder de bonnes connaissances tactiques. »
L’adjudant Nicolas compte aussi sur les ravitaillements par air pour compléter ses stocks. Il est en contact direct avec les contrôleurs aériens avancés (JTAC) pour déterminer les zones de poser. Il organise également de véritables chaînes humaines pour décharger au plus vite les hélicoptères. « La logistique, c’est aussi à l’avant que cela se passe ! » conclut-il.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense