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BARKHANE : Les JTAC au cœur de l’opération dans le Gourma

Mise à jour  : 29/04/2019

Du 25 mars au 11 avril, dans la région du Gourma, la force Barkhane a conduit une opération conjointe, mobilisant plus de 700 soldats français, 2 compagnies des forces armées maliennes (FAMa) ainsi que 3 compagnies des forces armées burkinabè.

Pendant trois semaines, six JTAC (Joint Terminal Attack Controller) ont été intégrés au dispositif du groupement tactique désert (GTD) Richelieu, qui a conduit une succession d’actions de harcèlement et de reconnaissance des zones refuges des groupes armés terroristes.

Les JTAC, des spécialistes en appui direct des troupes au sol

Les JTAC, -spécialistes de l'appui aérien-, constituent l’aboutissement de la chaîne air au service de la composante terrestre. Leur rôle est essentiel tant dans le cadre de la conduite des missions interarmées, que dans celui de l'appui direct des troupes au sol.

Le commandant Fabien, contrôleur aérien, est conseiller du chef de corps du GTD Richelieu, concernant l'utilisation des moyens de l'armée de l'air. Son rôle est de coordonner les différents JTAC, qu'ils soient issus des rangs de l'armée de Terre ou de l'armée de l'Air.

« L'objectif est d'être réactif et de répondre au plus vite au besoin des troupes au sol »

Le commandant Fabien a été associé dès la conception tactique de l’opération, au cours de laquelle des moyens chasse ainsi qu’un large spectre de moyens de surveillance et de reconnaissance (ISR) ont été engagés. Pour lui : « l'objectif était d'intégrer dans la manœuvre terrestre les vecteurs aériens afin qu’ils produisent les effets souhaités au bon moment ».

Le sergent Hugues, JTAC, a, quant à lui, conseillé les commandants d’unité dès la phase de planification de l’opération sur l'emploi des moyens 3D mis à leur profit (chasseurs, drones, transporteurs). Intégré avec son équipe dans les différentes manœuvres terrestres, il a appuyé les sous-groupements engagés en leur transmettant des renseignements obtenus par les vecteurs ISR, notamment les drones, ou bien encore en leur fournissant un appui feu grâce à l’action des chasseurs et des hélicoptères : « Il existe un dialogue permanent entre le pilote et le JTAC au sol. Nous échangeons continuellement des informations. L'objectif est d'être réactif et de répondre au plus vite au besoin des troupes au sol qui progressent dans un environnement particulièrement difficile ».

Les JTAC contribuent également à la sureté du dispositif. Au-delà de ce que peuvent observer les sous-groupements avec leurs moyens propres, ils participent à la détection des moindres mouvements ou regroupements suspects et peuvent guider les vecteurs aériens sur ces points d'intérêts.

Enfin, en cas d’engagement direct, c’est au JTAC que revient la responsabilité de guider les frappes des chasseurs et des hélicoptères d’attaque sur leurs objectifs.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense