Entre le 23 mai et le 1er juin, les forces armées maliennes (FAMa) ont conduit une opération d’ampleur dans la région du Gourma. Après une phase de reconnaissance et de sécurisation d’une zone fréquentée dans laquelle sévissent des groupes armés terroristes (GAT), les unités déployées ont affirmées leur présence dans des secteurs reculées du Gourma.
Un objectif : sécuriser la Route Nationale 16
Les travaux de préparation et de planification, réalisés par le poste de commandement du camp FAMa de Gao, ont permis de planifier dans le détail et de manière autonome la totalité de cette opération qui visait à déployer sur le terrain un grand nombre d’unités articulées en deux sous-groupements.
« Ces travaux de planification conçus et conduits par les FAMa avant de déployer leurs forces sont désormais quasi-systématiques. C’est une véritable évolution », précise le lieutenant-colonel David, commandant en second du groupement tactique désert 1 de la force Barkhane. « Cette fois-ci, notre partenaire FAMa agit dans un secteur où la présence des GAT est avérée ».
Les deux sous-groupements tactiques FAMa ainsi engagés pour cette opération comprenaient 15 pick-up, une centaine de combattants, et près d'une dizaine de véhicules logistiques.
Pendant 10 jours, ces unités ont effectué des missions de reconnaissances offensives sur la Route Nationale 16 en direction de Douentza. Leur objectif a été de sécuriser cet axe majeur et montrer à la population la présence des militaires maliens dans la zone, tout en cherchant à détecter d’éventuels poseurs d’engins explosifs improvisés et les cellules qui les soutiennent.
Des reconnaissances menées pour désorganiser les zones refuges des GAT
Parallèlement à ces missions, des reconnaissances d’opportunité ont été menées dans les villes d’Agoffou, Ouami, Boubanki, Ngalamane et N’Daki, un des sanctuaires des GAT dans le Gourma. Ces reconnaissances avaient pour objectif de désorganiser les réseaux logistiques installés dans ces zones refuges, tout en permettant d’aller au contact avec les populations de la région au travers notamment de missions d’aide médicale à la population et d’actions civilo-militaires.
Cette opération en autonomie complète, a permis aux FAMa de montrer l’ensemble de leur savoir-faire dans la conduite d’une opération majeure en zone d’insécurité. Elle a également permis la saisie de ressources entrant dans la composition d’engins explosifs improvisés.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense