BARKHANE - Les éclaireurs parachutistes en action

Le Caporal-chef (CCH) Rémy, chef de GEP, avait sous ses ordres deux équipes et un auxiliaire sanitaire en renfort. Avec son groupe, il évoluait en amont du GTD Chimère afin de capter du renseignement lors de missions de surveillance et de reconnaissance.

Début avril, le CCH Remy a conduit une action de reconnaissance aux abords d’une forêt dans le Gourma. Le GEP a opéré en autonomie pour une mission de 36h00. Après s’être infiltré à pied, de nuit, le groupe s’est posté en observation face au bois avant d’être pris à partie par un Groupe armé terroriste (GAT) caché derrière un mouvement de terrain. La riposte a été immédiate et le groupe a repris la supériorité des feux. Le peloton de reconnaissance et d’intervention a alors été déclenché pour les ramener sur la Base opérationnelle avancée temporaire (BOAT). L’analyse a posteriori du terrain a permis d’estimer la vitesse de déplacement du GAT et de définir les lieux possibles de son exfiltration. Le lendemain à l’aube, le GEP a reconnu un village, puis ratisser le bois pendant que les forces armées partenaires établissaient un point de contrôle. Les forces armées partenaires ont annoncé avoir arrêté un homme blessé par balle. L’identification a confirmé qu’il s’agissait d’un des assaillants. Le GEP a rempli sa mission. Le CCH Rémy a témoigné sa satisfaction et a tenu à saluer l’engagement de ses hommes : « Je suis très fier d’eux, ils ont appliqué tout ce qu’on avait appris et ça a marché. Malgré des cas non conformes, ils ont bien réagi, dans le calme et on fait preuve d’initiative. »

Au cours du mandat du GTD Chimère, le GEP a été employé à de nombreuses reprises. Ce groupe innovant, évoluant au profit des différentes unités du GTD, a démontré l’intérêt d’avoir au plus près un élément léger, mobile et autonome à la disposition du commandant d’unité.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1^er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.