En février 2019, le détachement « chasse » de la base aérienne projetée de N’Djamena a procédé à la relève de deux Mirage 2000. Cette relève a notamment impliqué de changer les bombes des aéronefs, un travail délicat conduit par les pyro-électro techniciens armement fusée (PETAF).
Comptant actuellement plus d’une dizaine de techniciens spécialisés, la cellule armement du détachement « chasse » est responsable des interventions sur les trois Mirage 2000 stationnés en permanence sur la base de N’Djamena.
Les PETAF sont des armuriers de formation. A ce titre, ils sont en charge de l’armement, des munitions, des artifices, mais également de l’entretien et du suivi quotidien de tous ces équipements et matériels particulièrement sensibles. En plus des armes, le PETAF est également responsable de toute la chaîne de mise en œuvre du tir. Dans ce cadre, il est responsable de l’électronique, de la commande de tir, ainsi que de la codification de chacun des artifices.
« A l’atterrissage de l’avion, alors que les autres équipes doivent impérativement respecter un périmètre de sécurité autour de l’avion, le PETAF est le premier à être autorisé à intervenir » explique l’adjudant-chef Sylvain, chef d’atelier.
« Nous sommes également les derniers à intervenir avant que celui-ci ne décolle ». Le PETAF est présent jusque sur le tarmac pour procéder aux ultimes vérifications avant que le pilote ne s’installe dans le cockpit et n’initie la phase de décollage.
Intervention minutieuse et technique, l’armement d’un avion n’est réalisé qu’en opération extérieure ou lors des campagnes de tir et impose donc un degré élevé de concentration. « Il faut être constamment vigilant », poursuit l’adjudant-chef. « Pour un PETAF, le doute est une forme de sécurité, car il n’a pas le droit à l’erreur ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense